Possible enquête criminelle sur la faillite de Rover

Le Serious Fraud Office doit réunir des éléments pour déterminer s'il y a matière à réaliser une telle investigation. Cette faillite avait mis 6.000 personnes au chômage en 2005.

La chute de Rover en Grande-Bretagne a eu lieu il y a quatre ans mais son ampleur, 6000 personnes à la rue, suscite encore des questions. Peter Mandelson, ministre de l'industrie, a annoncé ce lundi que le Serious Fraud Office (SFO), service chargé de poursuivre les délits financiers, avait été saisi pour "examiner s'il y avait matière à enquête criminelle".

Il s'agit de la deuxième enquête sur le cas Rover. Dès la faillite, une première investigation avait été menée pour un coût total de 16 millions de livres (19 millions d'euros). Les résultats ont été transmis le 11 juin dernier à Peter Mandelson. Mais ce dernier ne semble pas satisfait. D'où l'annonce d'une nouvelle enquête. Les familles touchées par le chômage devront encore attendre avant d'obtenir des réponses.

Ce nouveau retard est dénoncé par le député travailliste Richard Burden, dont la circonscription de Birmingham Northfield comprend l'essentiel de l'ancien site Rover. "Ce serait un mauvais coup pour tout le monde d'être confronté à la perspective de nouveaux retards avant d'avoir des réponses aux questions".

L'affaire se poursuit donc pour essayer de comprendre le contexte exact de la faillite de Rover. A cette époque, et depuis 2000, la société était détenue par "les quatre de Phoenix", un groupe dirigé par John Tower. Mais ce dernier n'a pas su faire face à l'érosion des ventes qui, cinq ans plus tard, ont entraîné la chute de Rover. Les actifs avaient été vendus au chinois Nanjing Automobile. Ils sont aujourd'hui la propriété du groupe de même nationalité Shanghai Automotive Industry Corporation.

 

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