Essai auto : Renault Clio Campus, retour à l'essentiel

Elle s'est même offert une nouvelle face avant. Histoire de gommer les onze ans d'âge. Toujours dans le coup, la "vieille" Clio II est le type même de la petite berline économique, pratique, serviable. Avec des prestations routières rassurantes et un niveau de confort que peuvent lui envier bien des concurrentes plus modernes.

Ah, évidemment, ce n'est pas le dernier cri de la technologie ! Ni le nec plus ultra de la mode automobile. Personne ne se retourne à son passage. Il est vrai que, malgré son restylage de la face avant, la Clio II circule quasiment telle quelle depuis plus de onze ans. Eh bien, tant mieux ! Car, fiabilisée, rentabilisée, la petite "vieille" s'offre à un prix extrêmement attractif, tout en se dotant de tous les équipements utiles (ordinateur de bord, verrouillage centralisé des portes, rétroviseurs électriques...). Mais sans les gadgets plus ou moins farfelus dont raffole Renault sur d'autres modèles plus prétentieux. La Clio se dote même de sièges de type baquet maintenant bien le corps, mais handicapant l'accessibilité à bord. A ce tarif, on lui pardonne les faiblesses dues à son âge. Mais, pourquoi ne pas avoir mis quelques touches de couleur ? La présentation est d'un triste.

Ceux qui ont besoin d'une petite voiture économique, pratique, rationnelle, serviable au quotidien, seront comblés. D'autant que les lignes, sans chichi, subissent sans trop de rides le poids des ans. L'habitabilité reste intéressante, la position de conduite acceptable, tout comme l'ergonomie. Certes, la finition fait très "plastique" avec des matériaux bas de gamme. Mais, les assemblages se montrent corrects, en dépit de quelques bruits parasites au tableau de bord. Et la simplicité d'ensemble n'est guère critiquable pour une auto sans prétentions.

Le petit diesel de 85 chevaux, monté en cours de carrière sur la voiture, meut la Clio II agréablement, avec même une certaine vivacité, tout en préservant les consommations. La légèreté relative de l'ensemble rend la Clio II plus dynamique à ce niveau que sa remplaçante, troisième du nom. Sans le creux à bas régime ressenti, justement, à bord d'une Clio III. Du coup, on n'a pas besoin de faire patiner l'embrayage pour démarrer. Bien née en son temps, la Clio II se conduit sans problèmes, avec une tenue de route rigoureuse, supérieure à celle de modèles plus récents comme la Fiat 500. Le freinage n'est bien sûr pas exceptionnel, les passages de vitesses font preuve d'une certaine fermeté, le moteur apparaît un peu trop sonore et vibrant, mais on s'y habitue.

On pestera davantage contre une direction dure en man?uvres, avec un rayon de braquage démesuré pour une si petite voiture, mais surtout inconsistante en ligne droite. Cela donne une désagréable impression de flottement à partir de soixante à l'heure. Il faut souvent corriger au volant la trajectoire, plutôt floue. C'est le plus agaçant défaut de ce modèle. Les suspensions douces et les pneus à flancs hauts préservent en revanche un bon confort. La Clio II reste l'une des petites les plus accueillantes à cet égard.

Dans sa définition Campus.com, la Clio II est l'archétype du véhicule sérieux, fonctionnel, sans histoires, qui n'a rien de minimaliste dans ses prestations. Rien à voir avec une Nissan Pixo, une Citroën C1, voire même une Twingo développée sur la même plate-forme. Il s'agit d'une vraie voiture avec laquelle on pourra rouler tous les jours, et pas seulement en ville. Les trajets relativement longs ne seront pas une punition.

Bref, nous sommes en plein c?ur du savoir-faire traditionnel de Renault. A 13.149 euros (plus 300 pour l'option climatisation régulée et 250 pour les "airbags" latéraux), la Clio II coûte 3.500 euros de moins qu'une Clio III à puissance identique. Un différentiel de taille. Comme le véhicule est éprouvé, les pièces détachées peu chères, le réseau après-vente omniprésent et réputé pour ses prestations dans l'Hexagone, on conseillera cette Renault à tous ceux qui se moquent des modes et de l'esbroufe. Sa principale concurrente : la Dacia Sandero...

Modèle d'essai : Renault Clio Campus.com dCi 85 (5 portes) : 13.149 euros (-700 euros de bonus)
Puissance du moteur : 85 chevaux (diesel)
Dimensions : 3,82 mètres (long) x 1,64 (large) x 1,42 (haut)
Qualités : confort, fonctionnalité et sérieux, qualités routières d'actualité, vivacité, tarif attractif
Défauts : direction floue, présentation triste, concurrence de la Dacia Sandero
Rivales : Dacia Sandero 1,5 dCi 85 Lauréate: 11.900 euros ; Kia Rio 1,5 CRDi Motion : 13.490 euros ; Peugeot 206 Plus 1,4 HDi Urban : 13.750 euros

Note : 14 sur 20

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Commentaire 1
à écrit le 05/03/2010 à 9:45
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Bonjour, Bonne petite voiture. Mais pourquoi très peu d'essais sur les marques DAIHATSU modèles Cuore et Sirion,et SUBARU Justy Au revoir et merci.

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