LA TRIBUNE - Cette année, DS ne présentera pas de nouveaux modèles cette année. C'est une rupture dans le rythme qui avait été annoncé pour le plan produit de la marque...
BÉATRICE FOUCHER - En 2021, nous avons d'abord lancé DS 9 puis la DS 4 que nous sommes en train de déployer sur l'ensemble de nos marchés. C'était prévu comme cela. Cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas d'actualité produit en 2022, au contraire, nous aurons une actualité très dense. Mais il faut bien comprendre que DS est une marque nouvelle qui doit encore construire sa notoriété. Nous prenons donc le temps d'installer les produits que nous lançons.
Le rythme n'est-il pas trop lent ? Pour l'heure, les concessions DS disposent de quatre modèles, dont la DS9 qui n'est pas prioritairement destiné au marché européen, ou du moins sur des volumes très faibles...
Empiler les modèles n'a jamais été une bonne stratégie pour une marque automobile, à plus forte raison lorsqu'elle a vocation à être premium. Avec DS 4, nous avons un produit extrêmement fort qui se place au cœur du marché premium européen. Nous disposons d'un puissant levier de croissance, nous prendrons le temps de l'installer sur nos marché. Aujourd'hui, DS est présente dans 40 pays à travers 450 points de vente, ce qui constitue un socle important pour le développement de la Marque.
Comment se passe le lancement de la DS 4 ?
Nous sommes très satisfaits des premiers retours. Sur les marchés sur lesquels la DS 4 est commercialisée, elle fait déjà 30% des ventes. Ce modèle va contribuer à augmenter notre part de marché. D'ailleurs, au premier trimestre, nos ventes mondiales ont augmenté de 15% alors que le marché premium est en recul. DS est une marque en croissance et nous allons poursuivre dans cette dynamique grâce à l'actualité produit, mais aussi en continuant à mailler nos marchés avec notre réseau de distribution. DS dispose d'un très fort potentiel sur certains marchés comme la Corée, la Turquie ou le Japon. En Europe, nous décollons également sur certains marchés clés comme le Royaume-Uni et l'Allemagne.
En Chine, vos ventes ont baissé à un niveau extrêmement inquiétant, allez-vous quitter ce marché ?
Nous avons clairement indiqué que nous resterons en Chine. D'ailleurs, nous travaillons sur le lancement de la DS 4 en Chine pour compléter la gamme constituée de DS 7 Crossback, DS 9 et DS 3 Crossback E-Tense. Notre priorité est de faire monter en puissance notre réseau de distribution à un niveau de service conforme aux attentes premium. Actuellement, la situation globale en Chine reste difficile, liée à la crise sanitaire persistante.
Allez-vous imaginer des produits dédiés au marché chinois ?
Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, mais nous continuerons à lancer des produits qui contribueront à l'accélération et au positionnement de DS dans ce pays.
Que ce soit en Chine ou en Europe, DS souffre d'un manque de notoriété... Comment comptez-vous résoudre ce problème ?
En vendant des voitures d'abord... Plus il y a de voitures sur la route, plus DS gagnera en visibilité et donc en notoriété. Ensuite, nous travaillons notre image à travers des événements très ciblés, nous sommes notamment partenaires de la Paris Fashion Week et du musée du Louvre. Notre sujet est de construire une notoriété autour de nos valeurs, c'est-à-dire l'alliance entre le savoir-faire à la française et la technologie. DS ce n'est pas seulement des nouveaux modèles, c'est aussi un style, une ambiance intérieure exclusive illustrée par des confections qui lui sont propres comme le dessin des sièges en cuir façon bracelet de montre. C'est sur ces bases que nous installons patiemment notre notoriété.
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