Michelin confine sa production. Le groupe français, spécialiste des pneumatiques, a annoncé la fermeture de ses usines dans l'Hexagone mais également en Espagne et en Italie. Soit 21 sites employant 20.000 salariés. La direction a indiqué que cette décision était consécutive aux restrictions et confinements décidés par les autorités de ces pays pour stopper la propagation de l'épidémie de coronavirus.
Les quatre usines allemandes menacées
La décision d'interruption de la production a été prise ce week end, mais entrera en vigueur mardi 17 mars au matin seulement en raison des délais techniques de suspension des chaînes. Celles-ci ne reprendront pas avant le dimanche 22 mars, mais cette date pourrait être prolongée selon l'évolution de la situation sanitaire. Michelin indique également que cette décision pourrait être étendue à d'autres pays d'Europe, soit près de 13 usines supplémentaires, dont 4 en Allemagne qui a d'ores et déjà commencé à prendre des décisions de restrictions.
En France, seule l'usine de Bassens, près de Bordeaux, restera ouverte. Celle-ci fabrique des élastomères de synthèse et approvisionne les 69 usines Michelin du monde entier. Celles de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) et Bourges (Cher) qui fournissent l'armée font actuellement l'objet d'une étude contractuelle sur la possibilité d'interrompre leur production.
La direction a indiqué qu'elle allait étudier les conditions d'indemnisation des salariés en fonction des dispositions légales propres à chaque pays.
Une porte-parole de Michelin a indiqué auprès de l'AFP que cette décision permettait au pneumaticien de contribuer aux efforts des autorités pour enrayer l'épidémie de coronavirus et "pour assurer la protection maximale de nos salariés".
L'action en chute libre
Michelin n'est pas pour autant épargné par la dégringolade du marché même si son titre ne lâche que 7%, vers 11h ce lundi, contre 9% pour le CAC 40. En une semaine, l'action a déjà perdu plus de 20%, soit autant que l'indice principal de la Bourse de Paris.
Plan d'urbanisme à Paris : les professionnels dénoncent « une aberration », le premier adjoint d'Hidalgo leur répond
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !