Sony et l'intelligence artificielle s'invitent dans le marché des taxis japonais

Le groupe japonais d'électronique veut installer sa technologie d'intelligence artificielle afin d'être en mesure d'anticiper les pics de marché. La réglementation japonaise est extrêmement stricte, ce qui avait exclu Uber de ce marché. D'un autre côté, les taxis tentent d'innover en lançant des services de transport partagé avec l'aide de Toyota...
Sony est expert dans l'intelligence artificielle.
Sony est expert dans l'intelligence artificielle. (Crédits : © Thomas Peter / Reuters)

Le fleuron japonais de l'électronique Sony a annoncé mardi un projet de co-entreprise avec six compagnies japonaises de taxi afin de développer un système de réservation de véhicules, un créneau déjà convoité par ses compatriotes Toyota et SoftBank Group.

Prédire la demande des clients

Les discussions sont en cours en vue de la création de la société commune au printemps 2018, a indiqué Sony dans un communiqué.Selon les termes de l'accord, le groupe fournira la technologie d'intelligence artificielle permettant de prédire la demande des clients.

"L'objectif est de mobiliser les taxis plus efficacement en analysant plusieurs éléments comme les trajets précédents, les conditions de circulation et météorologiques et les événements prévus", avait expliqué le quotidien économique Nikkei un peu plus tôt en dévoilant l'information.

Sony compte s'allier avec Daiwa Motor Transportation, Hinomaru Kotsu, Kokusai Motorcars, Green Cab, the Checker Cab group et Kotobuki Kotsu, qui revendiquent plus de 10.000 taxis à Tokyo.

Les initiatives ont récemment fleuri dans ce secteur au Japon qui représentait en 2015 un chiffre d'affaires de 1.735 milliards de yens (13 milliards d'euros, selon des données du ministère des Transports), mais où très peu de courses sont actuellement réservées et payées via des applications.

Uber tente un retour

Uber, géant mondial de la réservation de voitures avec chauffeur, envisage ainsi de s'associer avec une compagnie de taxis, Daiichi Koutsu Sangyo, dans plusieurs grandes villes comme Tokyo, Osaka, Fukuoka et Okinawa, a annoncé celle-ci lundi. L'entreprise américaine s'est jusqu'ici heurtée au conservatisme du marché au Japon, où il est interdit d'opérer un service similaire sans licence de taxi.

Un peu plus tôt dans le mois, le constructeur d'automobiles Toyota avait signé un accord pour investir 7,5 milliards de yens (environ 55,8 millions d'euros) et prendre une participation dans l'application JapanTaxi.

Des taxis partagés

JapanTaxi, se revendique comme la première application de réservation de taxis au Japon, avec 60.000 taxis affiliés, soit un quart de l'ensemble du parc japonais. Elle compte aussi lancer l'an prochain une application de trajets partagés, pour réduire le prix par passager.

Le géant des télécoms japonais SoftBank Group et Didi Chuxing, principale application chinoise de réservation de véhicules avec chauffeur, ont également fait état début février d'un partenariat pour développer des services accessibles aux opérateurs de taxis japonais dès cette année.

(Avec AFP)

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