Saint-Gobain a annoncé jeudi un quasi-doublement de son programme de réductions de coûts face à une crise économique sans précédent qui a fait
chuter de 80,9% son résultat net courant au premier semestre. Le numéro un mondial de la production, transformation et distribution de matériaux de construction estime cependant qu'un point bas a peut-être été touché sur ses marchés, ce qui le conduit à viser une amélioration du résultat d'exploitation et du résultat net courant au second semestre par rapport au premier.
Le groupe a porté à 1,1 milliard d'euros les réductions de coûts qu'il envisage sur l'ensemble de 2009 - contre 600 millions initialement - et porté à 700 millions d'euros sur l'année la réduction des investissements industriels qu'il compte réaliser, contre un objectif précédent de -500 millions. Il est vrai que son résultat net part du groupe a chuté de 88,1% à 128 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année, tandis que le résultat net courant - hors plus-values de cessions, dépréciations d'actifs et provisions non récurrentes significatives - a plongé de 80,9% à 210 milllions. Le résultat d'exploitation a baissé quant à lui de 53,6% et le chiffre d'affaires de 15,5% à 18,71 milliards d'euros.
"Hors dégradation supplémentaire de la conjoncture", le directeur général Pierre-André de Chalendar a prédit pour le second semestre une "hausse du résultat d'exploitation et du résultat net courant par rapport au premier semestre".
"Dans un contexte de crise économique et financière précédent, le groupe a connu un bas niveau d'activité dans la continuité du premier trimestre", a souligné Saint - Gobain dans son communiqué de résultat. Confronté à une chute de la demande dans la construction et sur les marchés industriels, notamment en matière de vitrage automobile, Saint - Gobain a lancé au début de l'année une augmentation de capital de 1,5 milliard d'euros pour renforcer son bilan et a gelé les acquisitions.
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