Face à la crise : le coronavirus vecteur de changement dans le BTP (3/3)

SÉRIE D'ÉTÉ - ÉPISODE 3. Fortement impacté par le coronavirus, le BTP souhaite sortir de cette crise par le haut. Les ambitions sont fortes : apprendre à mieux construire les habitats neufs, amorcer le virage écologique, rendre l'immobilier plus vertueux. Le secteur va devoir en outre s'habituer aux nouveaux modes de vie avec plus de télétravail, une accélération du e-commerce et une possible décentralisation des activités en dehors des grandes villes notamment. #Replay
(Crédits : DR)

Episode 2 : Face à la crise : la reprise des travaux dans le BTP

27 AVRIL

 "Les modes de vie et les usages vont changer le BTP" (Roland Le Roux, président de Citae)

LA TRIBUNE - Le métier de consultant dans le BTP va-t-il changer ?

ROLAND LE ROUX - Je ne sais pas s'il va changer, mais tout dépendra de la nature de la crise. Si elle est en "V", cela redémarrera. Si elle est en "U", nous resterons longtemps en bas, comme après la crise des subprimes de l'automne 2008. Soit elle est en "W" et nous aurons de nombreuses alternances.

A plus long-terme, il nous faudra une commande publique qui relance la dynamique, d'autant que les modes de vie et les usages, dans la relation au chez-soi, vont changer le BTP. L'industrie logistique et de la rénovation vont rebondir plus vite et ne pas connaître de trous d'air, alors que les établissements recevant du public - bureaux, hôtels - vont devoir s'adapter. Va-t-on, en effet, avoir besoin d'autant de mètres carrés de bureaux ou, au contraire, de davantage de télétravail, et donc adapter les logements et les accès au coworking ?

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29 AVRIL

Le coronavirus, une chance pour la construction hors-site ?

A Londres, New York, en Pologne, en Scandinavie ou bien à Singapour où toutes les salles de bain doivent être réalisées en modulaire, les investissements se multiplient dans la construction hors-site, une méthode qui consiste à produire en usine ou en atelier avant d'acheminer des blocs sur site.

"Cela émerge à l'international", résume le président de GA Smart Building Sébastien Matty. "La productivité du bâtiment est la seule à avoir baissé par rapport aux autres industries manufacturières. Sur un chantier traditionnel, un ouvrier passe 35% de son temps à faire son travail. Le reste, il cherche de l'information, ouvre un carton où un produit est cassé...", pointe-t-il.

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30 AVRIL

 "Il est probable que l'urbanisme change" Nicolas Mangon, Autodesk

LA TRIBUNE - Depuis le début du confinement, les salariés ne vont plus au bureau, mais se disent prêts à y retourner si les espaces de travail changent. Est-ce quelque chose que vous entendez aussi ?

NICOLAS MANGON - Certains de nos clients nous demandent en effet de les aider à réagencer leurs espaces de travail, tant pour faciliter les déplacements que pour respecter la fameuse distanciation sociale. Je note d'ailleurs que l'on parle de distance sociale alors que l'on devrait parler de distanciation physique, étant donné que nous aurons toujours besoin d'interactions sociales.
Cette question se pose quelle que soit la nature de l'actif : aéroport, hôtel, supermarché... Nous avons ainsi lancé une nouvelle version des outils pour permettre aux ordinateurs de gérer les espaces en fonction de ces contraintes. Un partenaire par exemple nous l'a déjà demandé pour ses propres espaces ainsi que pour ses clients.
Des grandes banques new-yorkaises veulent, elles, recourir à des drones intérieurs qui vont balayer l'ensemble de leurs immeubles en trente minutes et éliminer toutes les traces grâce à des ultraviolets. Dans cet esprit, nous avons, dans notre incubateur, la startup Hacka Biorisk qui travaille à la création d'une poignée de porte, équipée de capteurs de proximité, dont le barillet tourne sur lui-même et se désinfecte automatiquement avec un laser après chaque passage.

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19 MAI

Construction : "Les collectivités doivent pouvoir mieux valoriser les matériaux locaux"

LA TRIBUNE : Votre Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (UNICEM), qui regroupe les extracteurs de minéraux, les fabricants de matériaux et les acteurs de la valorisation des matières du BTP, a proposé au gouvernement un plan de « relance résiliente » de la filière. Pourquoi ? 
DIDIER PETETIN, directeur général délégué de Vicat : 
Il est de prime abord important de relancer la machine économique tout en garantissant la sécurité sanitaire des salariés de la chaîne de valeur. Le confinement a en effet stoppé l'activité économique totalement ou partiellement. Si l'année 2020 partait sous de bons auspices, elle s'est interrompue brutalement. Nos clients se sont eux aussi arrêtés. L'activité du béton prêt à l'emploi était en première ligne, tombant à moins de 10% d'activité.
Dans les métiers des granulats, nous avons pu maintenir des outils de production tout en assurant la sécurité de nos équipes. Depuis le déconfinement, nous continuons à les accompagner. Le fil rouge c'est en effet le maintien de la relation avec les salariés en télétravail, en congés ou en arrêt.
Les sites en secteurs ruraux ont ainsi redémarré plus facilement que les métropoles régionales comme le Grand Paris ou Aix-Marseille. Nous sommes montés à 58% d'activité et même plus pour les granulats. Notre objectif collectif est d'ouvrir 80% des sites d'ici à la fin du mois de mai. Cela ne signifiera pas retrouver un niveau de 80% de ventes, mais permettra d'accompagner la reprise sur le plan économique.

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 >> Retrouvez toutes nos séries d'été sur les secteurs stratégiques bousculés par le Covid-19, la politique-fiction...

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