Le promoteur espagnol Metrovacesa aux mains de ses banques

L'ex-propriétaire du français Gecina pourrait céder 54% du capital du groupe au terme de négociations avec son pool bancaire. Les déboires de Metrovacesa viennent s'ajouter à la longue liste des groupes immobiliers espagnols en grande difficulté.

Un nouveau poids lourd du marché immobilier espagnol vient de jeter l'éponge. Les propriétaires du promoteur immobilier espagnol Metrovacesa, ne pouvant faire face à leurs dettes, sont en train de négocier avec les banques créancières pour les payer en actions du groupe et ils leur céderaient 54% du capital. La famille Sanahuaja, détentrice de plus de 80% du capital, "confirme l'existence de négociations avancées avec plusieurs de ses principaux créanciers en paiement de la dette que ses sociétés ont à leur égard", selon un communiqué transmis à l'autorité espagnole des marchés (CNMV). "En cas d'accord, le paiement se fera aux créanciers, n'agissant pas de concerts, représentant environ 54% du capital" de la compagnie, précise le communiqué.

Metrovacesa, en proie à des querelles intestines au terme desquelles les Sanahuaja ont pris le contrôle, souffre du retournement du marché immobilier espagnol. Selon la presse espagnole, les Sanahuaja ont contracté une dette d'environ 4 milliards d'euros pour acheter Metrovacesa. Les banques créancières seraient Santander, BBVA, Caja Madrid, La Caixa et Banco Popular.
 

Metrovacesa n'est pas le premier gros promoteur espagnol à passer sous le contrôle des banques, Colonial ayant connu le même sort en avril lorsque plusieurs banques créancières des propriétaires de la compagnie se sont payées en action. Metrovacesa revendique la possession d'actifs qu'elle estime à 12 milliards d'euros, selon son site internet. Il a un temps été un grand d'europe, possédant notamment le français Gecina, avant de se scinder en deux.
 

Le marché immobilier espagnol, après plusieurs années de croissance très forte, s'est retourné depuis le début de l'année. S'ajoutant à cela, la crise financière internationale, asséchant le marché des liquidités, a précipité la chute de plusieurs grands groupes immobiliers. Outre Metrovacesa et Colonial, Martinsa Fadesa s'est placé en cessation de paiements. Vendredi dernier, un autre promoteur important, Habitat, a également demandé à être placé sous la protection de la loi. Lundi soir, le promoteur catalan Aisa a annoncé qu'un fonds britannique allait mettre 70 millions d'euros dans son capital, pour devenir l'actionnaire majoritaire, une démarche qui pourrait lui éviter la cessation de paiements.
 

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