Les industries de santé réclament des réformes structurelles plutôt que des coups "de rabot"

Le lobby veut renforcer ses relations avec les pouvoirs publics pour améliorer la compétitivité des industries de santé. En parallèle, il se plaint d'une gestion très comptable des dépenses de santé du gouvernement et demande à ce dernier d'agir "sur le temps long".
"Le candidat avait annoncé qu'une bonne partie du redressement des comptes publics et de la France reposait sur la dynamique entrepreneuriale", a rappelé de son côté Patrick Errard, vice-président de la Féfis et président du Leem (les entreprises du médicament).

La Fédération française des industries de santé (Féfis), qui regroupe neuf organisations professionnelles représentant l'ensemble du parcours de soin, a souhaité mardi des réformes structurelles dans le secteur pour favoriser l'innovation et la compétitivité.

La Féfis réclame "la création d'une interface dynamique et active de relations" avec les pouvoirs publics pour gérer "le problème de la compétitivité", a expliqué son président Jean-Luc Belingard.

Une bonne santé financière qui "recule tous les ans".

Selon la fédération patronale, les industries de santé exportent environ 34 milliards d'euros chaque année, ce qui en fait le troisième secteur exportateur français. Une bonne santé financière qui, précise la Féfis, "recule tous les ans".

Parmi les leviers sur lesquels agir "sur le temps long", il a été question de la fiscalité, de "la lenteur" et de "la lourdeur administrative". Selon M. Belingard, il faut en moyenne 400 jours pour accéder au marché en France contre 60 en Allemagne.

Concernant, le volet numérique et l'accès aux données (le "Big data"), "nous nous dirigeons vers un système extraordinairement compliqué", a dénoncé la Féfis.

Craintes autour du PLFSS

Les dirigeants des organisations professionnelles des industries de santé ont, en outre, fait part de leur crainte concernant le premier projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) du nouveau gouvernement, anticipant des "coupures très brutales" et regrettant une "gestion très comptable".

"Il y a une opposition entre la dureté du rabot et la frilosité de la réforme", a fait valoir Stéphane Regnault, vice-président de la Féfis et président du Snitem (syndicat des technologies médicales), qui s'est dit "déçu" par les signaux envoyés par le président Emmanuel Macron.

"Le candidat avait annoncé qu'une bonne partie du redressement des comptes publics et de la France reposait sur la dynamique entrepreneuriale", a rappelé de son côté Patrick Errard, vice-président de la Féfis et président du Leem (les entreprises du médicament).

Le PLFSS, présenté fin septembre, prévoit de réduire en un an le déficit global de la Sécu de 3 milliards d'euros. La branche maladie resterait déficitaire de 800 millions d'euros, mais la réduction de son déficit atteindrait 3,3 milliards.

(Avec AFP)

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