A moins d'un nouvel imprévu, BP en a terminé avec les travaux destinés à mettre un terme à la fuite de pétrole brut à l'origine de la plus grande marée noire de l'histoire des Etats-Unis. Le groupe a en effet annoncé ce mercredi matin la réussite de son opération "Static Kill" destinée à condamner définitivement le puits endommagé  Cette procédure consistait à injecter des liquides et des matières solides puis à cimenter le puits à plus de 5.000 mètres de profondeur.

"La pression du puits est à présent contenue par la pression hydrostatique des boues injectées, ce qui était l'objectif souhaité de l'opération static kill", a déclaré le groupe dans un communiqué. Cela faisait 106 jours que du pétrole s'échappait dans le golfe à la suite de l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon. Au total, cette fuite équivaut à 4,9 millions de barils, autrement dit près de 780 millions de litres.

BP maintient évidemment la surveillance du site. De nouvelles injections de boues seront nécessaires ou pas en fonction des résultats observés pendant la surveillance", précise le groupe dans con communiqué. 

Bob Dudley, qui remplacera l'actuel directeur général Tony Hayward le 1er octobre, avait assuré la semaine que le puits de secours actuellement en cours de forage serait achevé bien avant la fin du mois d'août.

"Nous avons provisionné 32 milliards de dollars pour les demandes d'indemnisation", a-t-il précisé. "Nous vendons pour 25-30 milliards de dollars d'actifs dans le monde. J'espère que tout le monde comprendra que nous sommes sérieux quand il s'agit de satisfaire à nos obligations financières", avait-il ajouté.

Depuis l'explosion de la plate-forme de forage Deepwater Horizon, qui avait fait onze morts le 20 avril, la fuite a pollué les côtes de cinq Etats du Sud en portant un grave préjudice au tourisme et aux activités de pêche. Cette marée noire, la pire de l'histoire des Etats-Unis, "a été une vraie piqûre de rappel pour l'industrie pétrolière et gazière", a déclaré Bob Dudley.