
Confronté à la fermeture pour des contrôles d'une partie de son parc nucléaire, EDF a demandé vendredi à l'Etat de suspendre temporairement le mécanisme d'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh).
Ce dispositif, introduit par la loi NOME sur l'énergie de 2010, permet aux opérateurs alternatifs qui le souhaitent d'acheter des volumes d'électricité à EDF dans le but de favoriser le développement d'offres concurrentes à celles de l'opérateur historique.
Des arrêts de réacteurs non programmés pour des raisons de sécurité
Sur les 58 réacteurs exploités par EDF en France, 20 étaient hors service mercredi, selon RTE, le gestionnaire du réseau électrique à haute tension. La plupart sont arrêtés pour maintenance classique, comme c'est habituellement le cas avant l'hiver. Pour sept d'entre eux, ces arrêts planifiés ont été mis à profit pour inspecter leurs générateurs de vapeur.
Ces composants clés sont suspectés de présenter une concentration excessive en carbone de leur acier, susceptible de les affaiblir. À la demande de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), cinq réacteurs supplémentaires seront arrêtés au cours des prochaines semaines pour examen, sans forcément attendre leur maintenance. Au total, 18 réacteurs sont potentiellement concernés par cette anomalie, dont six ont déjà redémarré après inspection.
"Compte tenu de ces circonstances, de leur répercussion sur le marché de gros de l'électricité et des effets spéculatifs qui en résultent", EDF demande ainsi à l'Etat de prendre "toutes les mesures nécessaires, dans le cadre du mécanisme d'Accès régulé à l'électricité nucléaire historique (ARENH), incluant, le cas échéant, la suspension temporaire du dispositif".
Royal s'inquiète
La ministre de l'Environnement Ségolène Royal avait auparavant écrit à EDF pour lui enjoindre d'"assurer la continuité de l'approvisionnement" en électricité du pays, en dépit de l'arrêt prochain de plus d'un tiers du parc nucléaire, dans une lettre citée vendredi par Le Parisien.
"Il est impératif qu'EDF se prépare à maîtriser la situation pour assurer la continuité de l'approvisionnement", écrit la ministre dans son courrier adressé au Pdg d'EDF, Jean-Bernard Lévy et daté du 10 octobre.
"La sécurité d'approvisionnement du territoire français en électricité doit être assurée. EDF, premier producteur d'électricité en France, est dépositaire d'une forte responsabilité dans la garantie de cet approvisionnement", insiste-t-elle.
Va-t-on manquer d'électricité cet hiver en France ?
L'Hexagone est hautement "thermosensible": la popularité du chauffage électrique fait qu'une baisse d'un degré de la température hivernale représente une consommation additionnelle de courant de l'ordre de 2.400 mégawatts (MW), l'équivalent d'une agglomération comme Marseille.
"Les arrêts sont réalisés aujourd'hui, justement pour avoir le maximum de réacteurs possibles au coeur de l'hiver", veut rassurer EDF, dont les réacteurs stoppés ont déjà entraîné une hausse des prix sur le marché européen de l'électricité.
Pour RTE, il est toutefois "trop tôt" pour se prononcer. Le gestionnaire met la dernière main à son étude prévisionnelle sur les capacités du pays à faire face à ses besoins pour l'hiver, qu'il présentera début novembre.
"Les prévisions relatives à l'équilibre offre-demande d'électricité présentées jusqu'ici par EDF ne prennent pas en compte ce risque d'indisponibilité accrue du parc nucléaire", s'inquiète Ségolène Royal dans sa lettre.
(Avec AFP)
Au bout du compte, devinez qui payera la facture?
Les solutions :
- accélérer la rénovation des bâtiments et supprimer les radiateurs électriques
- diversifier les modes de production grâce aux énergies renouvelables, qui coûtent maintenant beaucoup moins cher.
Pour que les mentalités évoluent, la meilleure des solutions est que les usagers maitrisent leur consommation, grâce aux smartgrids et qu’ils deviennent eux-mêmes producteurs (même partiellement ou symboliquement) grâce au solaire photovoltaïque.
Une manière de responsabiliser.
Pour rappel : l'Arenh a été mise en place sur le principe qu'une majorité du parc nucléaire a été déjà payé par les Français. Le parc n’appartient donc pas à un seul fournisseur, même s'il est historique et gérant de l'ensemble. A l'ouverture du marché de l’énergie il semblait normal que tous les fournisseurs d’électricité (donc indirectement tous leurs clients nationaux) puissent bénéficier de ce mode de production économiquement favorable, car déjà financé.
Après on peut toujours discuter de l’intérêt de l'ouverture du marché à la concurrence et de la gestion d'EDF, mais comme les deux dépendent de l’État, il est facile de trouver qui est responsable...
EDF ne veut pas couper le courant, il veut juste couper l'ARENH qui oblige EDF a vendre pas cher son électricité a des concurrents qui ne supportent pas de coûts de production. Je suis sur qu'a 3 fois le prix, EDF souhaitera toujours vendre à ces concurrents !
Bref quand les prix de marché sont faibles les concurrents achètent à prix de marché, quand ils sont hauts ils achètent moins cher que les prix de marché chez EDF.
C'est une spoliation d'une entreprise publique par des entreprises privées !!
(Cela ne pardonne pas la très mauvaise gestion d'EDF)
Pitoyable néolibéralisme.
oui je sais c'est pas gagne
mais ca remettrait les choses a leur place!
L'architecte italien Leon Alberti (1404-1472) est, semble-t-il, le premier à avoir expliqué comment construire une maison isolée en piégeant de l'air dans les murs et dans les toits.
Si on avait suivi ses bons conseils, l'Europe pourrait faire de grosses économies sur le chauffage électrique, la climatisation, le chauffage au fioul et le chauffage au gaz.
Ce qui serait une bonne chose vue que c'est l'argent du pétrole et du gaz qui finance les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient.
1) Elle demande des investissements importants de la part de propriétaires qui n'en ont pas forcément les moyens.
2) Elle ne permet pas d'économiser mieux que quelques pourcents. Il ne faut pas s'attendre à des miracles.
- La plus ancienne maison isolée de France a été fabriquée en 1921 à
Montargis par Émile Feuillette. Les murs en paille ont 40 cm
d'épaisseur. En 95 ans, cet investissement a été largement rentablisé.
- En France, en 2012 le chauffage, eau chaude comprise, a représenté 77% de la consommation d'énergie dans le secteur résidentiel et 57% de la consommation d'énergie dans le secteur tertiaire.
Ce n'est pas rien.
Source
ADEME : LES CHIFFRES CLÉS 2014
Le retour de manivelle de la mono-culture électrique francaise.
Quant aux ENR type éolien ou solaire, elles ne nous aideront pas dans ce contexte où il manque des capacités de production en base puisqu'elles sont intermittentes.