Pour la première fois en deux mois, le gaz européen dépasse les 40 euros

Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s'est envolé de près de 27% à 39,24 euros le mégawattheure (MWh) ce mercredi, peu après avoir culminé à 43,545 euros le MWh, un plus haut en près de deux mois.
Le prix du gaz naturel eu Europe est poussé par la demande accrue de gaz naturel liquéfié (GNL) venant d'Asie, notamment.
Le prix du gaz naturel eu Europe est poussé par la demande accrue de gaz naturel liquéfié (GNL) venant d'Asie, notamment. (Crédits : Reuters)

Le prix du gaz naturel en Europe s'envolait ce mercredi 9 août jusqu'à un plus haut depuis mi-juin. Vers 14H30 (16H30 à Paris) le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s'envolait ainsi de près de 27% à 39,24 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir culminé à 43,545 euros le MWh, un plus haut en près de deux mois.

« L'Asie enchérit pour du GNL », résume Helge André Martinsen, analyste chez DNB interrogé par l'AFP, mentionnant les stocks faibles de GNL du Japon et de la Corée du Sud.

Lire aussiGNL : quatre questions pour comprendre son impact climatique

La presse financière fait également état d'une grève potentielle de travailleurs d'installations de GNL en Australie. De fait, la quasi-totalité des employés de production des plates-formes de GNL de North Rankin, Goodwyn et Angel du géant australien de l'énergie Woodside pourraient cesser le travail dès la semaine prochaine, rapporte le quotidien économique australien The Australian Financial Review. En outre, ils pourraient être rejoints par des employés de Chevron des installations de Wheatstone et Gorgon.

Une offre réduite en Norvège

Cette grève potentielle devrait encore « favoriser l'appétit de l'Asie pour des cargaisons alternatives de GNL », les acheteurs asiatiques se reportant ainsi sur le marché européen et entrant « en concurrence avec l'Europe ».

Pour les analystes d'Energi Danmark, il s'agit là d'un « signal haussier clair », car l'Europe « pourrait perdre sa part de gaz naturel liquéfié à moins que les prix (du marché européen) n'augmentent également ».

« Une offre réduite en provenance de Norvège et des prévisions météorologiques un peu plus chaudes ajoutent à la hausse », ajoutent-ils. Avec la guerre en Ukraine, la Norvège est devenue le principal fournisseur de gaz naturel du continent européen.

Lire aussiLa Norvège pourrait avoir découvert le plus grand gisement de gaz depuis dix ans

Selon Helge André Martinsen, à partir du 26 août, d'importantes maintenances des installations gazières en Norvège devraient réduire les exportations norvégiennes par gazoduc de plus de 40%.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 8
à écrit le 11/08/2023 à 19:13
Signaler
En deux mots, ça gaze pour ENGIE (ancien Gaz de France). heureusement, car pour son nucléaire...

à écrit le 11/08/2023 à 3:16
Signaler
Cet hiver il sera a 60 euros. Elle est pas belle la vie en europe ?

à écrit le 11/08/2023 à 0:50
Signaler
La Russie et la Chine ont une approche très stratégique pour affaiblir les "alliés" des américains. Ils nous étouffent économiquement alors que l'on vie déjà à crédit, l'un rationne ses exportations et l'autre fait monter les prix. Ils détachent l'A...

à écrit le 10/08/2023 à 16:14
Signaler
Bonjour, Grève en Australie et entretien des installations en Norvège, égale inquiétude et hausse de prix... Rien de bien inquiétant.... La réduction de la demande de gaz naturel est en cours... Bien sûr ils ne faut pas le dire....

à écrit le 10/08/2023 à 8:20
Signaler
Ce truc qu'il fallait acheter à tout prix il y a 20 ans devenu brutalement non grata. Ça fait penser aux diesels, avant on était trop bête de ne pas en acheter maintenant on est un monstre si on en possède une. Ils ne savent plus quoi inventer nos hu...

à écrit le 10/08/2023 à 2:01
Signaler
Sans surprise l'UERSS va de nouveau sanctionner l'Ukraine en reconstituant ses réserves de gaz russe à l'approche de l'hiver. L'opposition ukrainienne n'aura pas d'autre alternative que de saboter les pipelines raccordant l'UERSS à la fédération...

le 11/08/2023 à 8:44
Signaler
Chuuuttt, faut pas le dire, les Ukrainiens ont juste fait sauter le pont de la Crimée des méchants, mais rien d'autres, promis jurée.

à écrit le 09/08/2023 à 18:36
Signaler
Gaz naturel: Baisse de l'offre+ hausse de la demande = économie russe effondrée! J'ai bon Bruno?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.