Total : clap de fin pour les opérations de forage au large de la Guyane

Le directeur général de Total Exploration et Production Guyane Française (TEPGF) a confirmé mercredi soir la fin "des opérations de forage" exploratoires débutées mi-décembre au large de la Guyane/ Motif : l'absence de résultats probants.
(Crédits : Pixabay)

Total a fait choux blanc. "Nous n'avons pas trouvé d'hydrocarbures en effectuant ce forage et nous avons arrêté les opérations en début de semaine. Nous sommes très déçus par ce résultat", a déclaré, mercredi 27 février, Olivier Wattez, le directeur général de TEPGF pour justifier l'annonce de l'arrêt des "opérations de forage" exploratoires débutées mi-décembre au large de la Guyane. Pour cause, l'arrêté du préfet de Guyane du 22 octobre dernier autorisant l'ouverture de travaux miniers ne permet pas de procéder à d'autres explorations offshore d'ici juin au sein du permis faute de résultat probant.

"Nous avions un arrêté préfectoral pour réaliser cinq forages mais le premier forage devait être concluant pour pouvoir ensuite en réaliser un second, un troisième, un quatrième puis un cinquième afin de confirmer la découverte", a expliqué M. Wattez. Si le premier forage avait été concluant, "on aurait continué d'autres forages de découverte sur le même permis, pour lequel nous aurions déposé une demande de concession. Il aurait alors fallu étendre nos droits miniers et passer d'un permis d'exploration à une concession d'exploitation", a-t-il précisé.

La loi Hulot empêche la poursuite des opérations

Total n'a donc plus la moindre fenêtre de tir en matière de forage offshore au large de la Guyane : "notre permis d'exploration s'éteint le 1er juin. Demander une extension de ce permis ou un autre permis d'exploration, ce n'est plus possible depuis la loi Hulot de décembre 2017. Pour pouvoir prétendre à une concession, il aurait fallu faire une découverte", a répété M. Wattez avant de glisser : "Je pense même qu'il s'agissait du dernier puits d'exploration en France".

Si la loi Hulot du 30 décembre 2017 prévoit un arrêt progressif de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures, Total avait bénéficié, trois mois et demi avant cette loi, d'un arrêté, en date du 14 septembre 2017, par lequel le ministre de la Transition écologique et solidaire (Nicolas Hulot) et le ministre de l'Economie et des finances avaient prolongé à titre exceptionnel jusq''au 1er juin 2019 son permis exclusif de recherche de mines hydrocarbures "Guyane maritime" et l'avaient transféré à la société TEPGF.

Lire aussi : Guyane : Total autorisé à chercher du pétrole dans les eaux territoriales

L'arrêté du préfet de Guyane de fin octobre 2018 autorisant les travaux de forage n'aura pas ensuite posé de souci de légalité à la justice. La juge des référés du tribunal administratif de Cergy Pontoise avait rejeté le 23 janvier puis le 1er février plusieurs demandes de suspension de cette campagne d'exploration, présentées par des associations écologistes mais aussi par la commune guyanaise de Sinnamary.

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Commentaires 5
à écrit le 01/03/2019 à 5:53
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Bonne nouvelle pour la planete. Que total aille forer ailleurs.

à écrit le 28/02/2019 à 15:35
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C'était prévisible étant donné la législation minière. Royal et quelques autres se font plaisir en sacquant une des plus belles réussites technique et économique de l'après-guerre, pour des raisons totalement idéologiques, puisqu'on continue à imp...

le 28/02/2019 à 15:55
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@CQFD Il parait que l'écologie ne devait pas être punitive. Pour Total, qui aura brulé plus d'une centaine de millions dans l'affaire, pas très grave, bien moins que d'avoir quitté l'Iran. Mais pour notre Guyane, ce n'est vraiment pas sympa. Sau...

à écrit le 28/02/2019 à 15:35
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Donc les fonds marins ont été dévastés pour rien. Vivement des politiciens éclairés pour s'occuper de la fortune sur laquelle la France est assise avec son second domaine maritime mondial. Mais politicien et éclairé semble une association introuv...

le 28/02/2019 à 22:38
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A politiciens mal éclairés, écolos mal éduqués. la France le paiera très cher, mais qui s'en soucie, du moment qu'on peut bêler dans l'idéologie stupide, et massacrer l'environnement pour la "bonne cause".

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