Le géant minier anglo-australien Rio Tinto comptait sur l'entrée dans son capital annoncée en février dernier du groupe chinois Chinalco pour lui apporter 19,5 milliards de dollars et ainsi doubler sa participation pour monter à 18% avec deux sièges au conseil d'administration.
Mais aujourd'hui, la situation économique et financière s'est modifiée et Chinalco menace de faire machine arrière. "Le marché a évidemment subi des changements. Nous allons étudier la situation actuelle avec Rio Tinto " en fonction de ces changements, a déclaré son président Xiong Weiping, au magazine financier Caijing.
Une révision de l'accord est aussi demandée par les actionnaires de Rio Tinto qui contestaient qu'en plus de l'acquisition de titres par Chinalco pour 12,3 milliards de dollars de titres, il obtienne aussi pour 7,2 milliards de dollars d'obligations, convertibles en actions à une date ultérieure. Rio Tinto pourrait à la place de ce deuxième volet proposer à ses actionnaires actuelles une augmentation de capital réservée d'un même montant.
Ces tensions interviennent en pleine négociation des prix du minerai de fer entre les géants miniers, Rio Tinto et son compatriote BHP Billiton en tête, et les grands groupes sidérurgiques, en commençant par les Japonais et les Chinois.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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