Mr Bricolage réinvente la quincaillerie en centre-ville

Le groupe Mr Bricolage compte ouvrir des magasins de 300 à 2.000 m2 dans le centre d'une quinzaine de villes de plus de 100.000 habitants. Avant cela, le distributeur de produits d'ameublement, de jardinage et de d'outillage se lance dans le discount "de proximité". Jean-François Boucher, patron de ce groupe qui compte 650 magasins, explique la stratégie en œuvre.
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La quincaillerie de retour dans les villes ? Mr Bricolage redevient "marchand de couleurs" en ouvrant des petites et moyennes surfaces en pleine ville où l'on pourra trouver boulons, pots de peinture et petits outils de jardinage. Aucune date n'est encore annoncée pour l'ouverture de la première boutique. Mais, déjà, avec "l'Entrepôt du Bricolage", le distributeur tente aussi de rattraper ses concurrents sur le marché de l'outil "low-cost". Jean-François Boucher, président du groupe Mr Bricolage depuis 2007, inscrit ces nouvelles enseigne dans une stratégie commerciale de recentrage sur "l'hyper proximité".

Dans ces nouveaux magasins de petites surfaces proposerez-vous plus de décoration qu'ailleurs pour augmenter vos marges ?

Jean-François Boucher : Pas nécessairement. On y trouvera l'intégralité de nos rayons mais avec une offre modulée en fonction de la situation géographique. La quincaillerie, par exemple, sera adaptée aux espaces plus réduits des appartements et des maisons en centre-ville. A Paris nous ne proposerons pas de gros outillages bien sûr mais plutôt du matériel pour les balcons.

Dans les très grandes villes comme Paris, l'offre est déjà importante. En quoi vos magasins se démarquent-ils ?

Nous jouons sur la proximité. Dans les grandes agglomérations voulons faire des magasins de quartier accessibles facilement, sans avoir à prendre le métro.

Sur le terrain du discount, comment vous différenciez-vous des grands concurrents comme Leroy-Merlin et Bricomarché ?

Nos concurrents proposent de très grandes surfaces. Là encore, nous travaillons sur notre c?ur de métier, c'est-à-dire la proximité. Nos magasins seront de taille moyenne et couvriront des zones de chalandise plus réduites que les autres marques.

Vous parlez de vous recentrer sur votre métier, en 2008, vos succursales ont perdu 6,6 millions d'euros... vous avez prévu des fermetures de magasin ?

Non, nous cédons les magasins à des indépendants qui travaillent sous notre bannière. Il y a eu deux opérations de ce type depuis le début de l'année. Le magasin d'Amphion, en Rhône Alpes, [le premier discount ouvert le 1e juin] ne correspondait pas aux besoins de la clientèle et subissait les effets de la concurrence sur le secteur, nous l'avons rouvert sous enseigne l'Entrepôt du Bricolage.

Votre plan visant à atteindre un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros d'ici 2014 n'avait pas convaincu le marché, lors de sa publication en avril. Avez-vous ajusté votre stratégie depuis ?

Non, ce qui va convaincre le marché, ce sont les résultats. Nous savons où nous voulons aller et nous y allons. Nous n'avons pas l'intention de changer quoi que ce soit.
 

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