Pierre et Vacances limite les tarifs promotionnels pour l'été

Ce choix entraîne un léger recul des réservations. Le groupe espère renouer avec ses niveaux de résultats d'avant crise entre 2013 et 2014.
Copyright Reuters

Le groupe traverse une période de mutation qui ne se résume pas à une politique de réductions de coûts ». Après un exercice 2009/2010 (clos le 30 septembre) particulièrement difficile, Gérard Brémond, président de Pierre & Vacances, compte plus que jamais sur son nouveau plan de « transformation » dont les grandes lignes avaient été évoquées en décembre dernier, pour tourner la page de la crise. En l?espace de deux ans, le premier exploitant européen de résidences de tourisme a vu son bénéfice net divisé par presque quinze. Et cela sous l?effet croisé d?une activité touristique affaiblie et de l?explosion des loyers reversés aux propriétaires des appartements achetés sur plan, qui alimentent le parc locatif du groupe.

Aujourd?hui, les objectifs de Pierre & Vacances sont clairs : augmenter les revenus des activités touristiques de 100 millions d?euros, à périmètre constant, tout en réduisant le point mort à hauteur de 65 millions d?ici à 2013. In fine, la direction espère renouer avec ses niveaux de résultats d?avant crise sachant que le bénéfice net du groupe oscillait entre 70 et 75 millions d?euros entre 2006 et 2008. Pour cela, le groupe compte s?appuyer sur une optimisation de ses fonctions opérationnelles, sur une réduction de son coût d?approvisionnement et sur une économie de loyers dont l?évolution sera désormais plafonnée à 2 % par an et non plus indexée sur l?indice du coût de la construction.

Pertes nettes en hausse

Du côté de l?activité, les efforts seront notamment concentrés sur le développement de l?offre de courts séjours et le gain de parts de marché à l?international. Pour l?heure, ces mesures de rationalisation se ressentent sur les marges. Entre les effets de périmètres (externalisation des activités de restauration, cession des hôtels Latitude) et les coûts de restructuration (7 millions d?euros), Pierre & Vacances a creusé ses pertes nettes, qui sont passées de 57,9 à 74,7 millions d?euros au premier semestre 2010/2011. Et cela alors que, dans le même temps, le déficit opérationnel courant s?est alourdi d?environ 10 millions d?euros à 83,4 millions d?euros. De leur côté, les analystes d?Aurel BGC tablaient plutôt sur une perte de 80 millions d?euros. Dans ce contexte, Pierre & Vacances veille à préserver ses prix de vente. Le groupe a fait le choix de diminuer ses offres promotionnelles pour la haute saison (juillet-août). Pour le moment, cette stratégie a entraîné un « léger » recul des réservations par rapport à l?an passé sur la période, qui devrait néanmoins, selon la direction, s?estomper progressivement d?ici à la fin du mois pour un prix de vente moyen en hausse de « 3 à 4 % ».

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.