Spectacle vivant : 200 millions d'aides pour la filière musicale, mais inquiétudes sur la reprise

Jeudi, Jean Castex avait dévoilé un plan de relance de 432 millions d'euros pour ce secteur du spectacle vivant, privé et public, sinistré depuis six mois par la pandémie. La ventilation en a été donnée ce vendredi : 220 millions pour le spectacle vivant privé (dont 200 "pour la filière musicale dans son ensemble, confiés au Centre national de la musique"), puis 200 pour le spectacle vivant subventionné et 12 millions pour "l'emploi et les artistes auteurs". Pour autant, si les professionnels manifestent un vrai soulagement, de nombreuses questions restent en suspens : reprise des tournées, spectacle à jauge dite "debout"...
(Crédits : DR)

Sur les 220 millions d'aide au spectacle vivant privé, annoncés jeudi, 200 sont destinés à la filière musicale, a annoncé vendredi le ministère de la Culture, ce dont se félicitent les syndicats du secteur privé.

A l'issue d'une réunion la veille au ministère de la Culture avec les représentants du spectacle vivant, privé et public, le Premier ministre Jean Castex avait dévoilé un plan de relance de 432 millions d'euros pour ce secteur sinistré depuis six mois par la pandémie.

Lire aussi : Festivals ou concerts de musique... le seul secteur du spectacle vivant musical accuse 2 milliards de pertes

"Nous saluons donc l'effort et l'engagement fort du gouvernement"

La ventilation en a été donnée vendredi par l'institution de la rue de Valois: 220 millions pour le spectacle vivant privé, 200 pour le spectacle vivant subventionné et 12 millions pour "l'emploi et les artistes auteurs". A tout ceci s'ajoute un programme exceptionnel de 30 millions "pour la commande artistique".

Le secteur privé du spectacle vivant avait évalué ses besoins à hauteur de 300 millions d'euros. "Nous saluons donc l'effort et l'engagement fort du gouvernement, qui permettra aux entreprises de spectacles partout en France de réduire les risques de faillite et d'amorcer la reprise", écrivent vendredi dans un communiqué commun le Prodiss (première organisation patronale du spectacle musical dans le privé), le Sndtp (syndicat du théâtre privé) et le Camulc (syndicat national des cabarets).

Sur les 220 millions pour le privé, 200 sont "pour la filière musicale dans son ensemble, confiés au Centre national de la musique (CNM)", qui "bénéficieront" aux "producteurs, auteurs, diffuseurs". Dix millions parachèveront "la montée en puissance" du CNM "sur deux ans".

Montée en puissance du CNM

"Cette montée en puissance des moyens du CNM, qui contribuera notamment à pallier l'effondrement du produit de la taxe sur la billetterie des spectacles" est saluée par l'Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI).

Enfin, 10 millions d'euros permettront "d'abonder le fonds d'urgence aux théâtres privés et aux compagnies non conventionnées".

Pour le secteur public, sur les 200 millions d'euros, 120 seront "mobilisés pour les opérateurs publics nationaux", tels, par exemple, l'Opéra de Paris ou la Comédie française. En outre, 30 millions d'euros vont aux "institutions de spectacle vivant (théâtre, danse, arts de la rue et cirque) en région", 30 millions accompagneront "les ensembles, les orchestres et les festivals" et un fonds de 20 millions sera déployé "pour encourager la transition écologique des institutions de création en région", détaille le ministère de la Culture.

Inquiétudes sur les conditions de reprise des tournées

Enfin, en plus des 432 millions, un mécanisme de compensation est mis en place. Il prendra effet "à compter du 1er septembre 2020 et jusqu'au 31 décembre 2020", précise le ministère de la Culture. Une provision de 100 millions le financera pour l'ensemble du secteur culturel.

Toutefois, les représentants du spectacle privé déplorent l'"incertitude" qui "demeure concernant les conditions de reprise", notamment pour les tournées, qui réclament une bonne "anticipation". Par ailleurs, "aucune clarification n'a encore pu être apportée pour les spectacles à jauges dites debout (interdites pour le moment) qui représentent un pan important de l'activité et demeurent interdits", regrettent Prodiss, Sndtp et le Camulc.

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Commentaires 3
à écrit le 29/08/2020 à 18:12
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j'espere que les call girls seront grassement indemnisees par ce gouvernement quand on voit le manque a gagner qu'elles ont eu avec le confinement, ca serait la moindre des choses, et ca serait logique vu les gens concernes

à écrit le 29/08/2020 à 8:43
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"La culture, devenue intégralement marchandise, doit aussi devenir la marchandise vedette de la société spectaculaire." G. Debord

à écrit le 28/08/2020 à 19:04
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Pendant ce temps les français se font endetter a leur dépend, ils finiront corvéable a merci!

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