LGV vers Toulouse et Dax : il reste 235,5 millions d'euros à trouver !

Dernière des 27 collectivités concernées à examiner ce projet du Grand projet de ligne à grande vitesse ferroviaire (LGV) du Sud Ouest vers Toulouse et Dax, la communauté d'agglomération basque a voté contre. Il reste aux collectivités territoriales 235,5 millions d'euros à trouver, a déclaré le préfet coordinateur Etienne Guyot.
(Crédits : Vincent Kessler)

Après le vote de cinq nouvelles collectivités cette semaine, la communauté d'agglomération du Pays basque était la dernière des onze collectivités de Nouvelle-Aquitaine à devoir se prononcer r. Et elle s'est prononcée ce samedi contre le projet, puisque les élus basques ont voté à une large majorité leur opposition de principe à ce projet de 14,3 milliards d'euros et ne se sont donc pas prononcés sur la contribution de 45,8 millions d'euros qui leur était demandée.

Il reste aux collectivités territoriales 235,5 millions d'euros à trouver, a précisé samedi le préfet coordinateur Etienne Guyot. Il reste en net 2,4% du projet de la part des collectivités territoriales à trouver" soit "336,4 millions d'euros brut, ce qui représente en net, quand on déduit la part attendue des fiscalités, 235,5 millions d'euros", a précisé Etienne Guyot.

Lire aussi 4 mnGPSO : sept pour, trois contre avant le vote du Pays basque sur le projet de LGV

En séance du conseil communautaire, des élus basques ont dénoncé un "projet d'une autre époque" qui "artificialisera des milliers d'hectares d'espaces naturels et agricoles" et "ne fera pas disparaître le mur de camions" qui passe la frontière depuis et vers l'Espagne. Le président Jean-René Etchegaray, maire (UDI) de Bayonne, a estimé que la LGV reviendrait à "exproprier une partie de notre population qui ne pourra plus se loger" en raison d'une hausse des prix de l'immobilier, déjà très élevés.

20 minutes de gain de trajet vers Dax

L'objectif du Grand projet du Sud-Ouest (GPSO), ardemment souhaité par Toulouse et l'Occitanie, est de faire gagner une heure de trajet vers Toulouse, mettant la 4e ville de France à 3h10 de Paris, et 20 minutes vers Dax. La LGV,doit être financée à 40% par l'État, 40% par des collectivités locales d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et 20% par l'Union européenne.

Si les collectivités d'Occitanie se sont rapidement mises d'accord pour réunir 2,2 milliards d'euros, celles de Nouvelle-Aquitaine ne sont pas parvenues à rassembler l'ensemble du 1,7 milliard d'euros qui leur était demandé dans le plan de financement.

La communauté d'agglomération Pays basque n'est pas la seule à avoir voté contre. Celle du Grand Dax ainsi que les départements du Lot-et-Garonne et de Gironde ont refusé de participer. Le département des Pyrénées-Atlantiques a par ailleurs contribué moins que prévu.

Certaines collectivités ont toutefois fait connaître leur souhait de "délibérer de nouveau en janvier", selon la Région Nouvelle-Aquitaine.

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Commentaires 8
à écrit le 20/12/2021 à 16:23
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247 km séparent Bordeaux de Toulouse. Quel intérêt que cette ligne à grande vitesse ? pour une poignée d'utilisateurs ! Cela rappelle le gâchis évité à Notre-Dame des Landes (Nantes) avec l'inutile et mégalo aéroport. Alors que les TER sont régulièr...

à écrit le 19/12/2021 à 12:49
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Il faut s'adresser à Bruno Le Maire. Le quoi qu'il en coûte à encore des milliards à distribués.

à écrit le 19/12/2021 à 10:47
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Bordeaux / Toulouse ? 247 km ! en quoi une ligne à grande vitesse est-elle nécessaire ?! Qui a besoin de se rendre aussi vite d'une ville à l'autre ? Cet argent devrait être mieux utilisé en fiabilisant les lignes TER qui sont régulièrement en panne ...

le 19/12/2021 à 18:58
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Je véritable enjeu est de placer Toulouse à 3h de Paris par le train, et enfin de proposer une alternative à l'avion pour celle qui sera très probablement la 4ème métropole de France avant 2030. Aujourd'hui, Toulouse reste à 6h en voiture et à 4h20 e...

à écrit le 19/12/2021 à 10:24
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Et pendant ce temps, ils ont bien trouvé 2 millards pour la construction d’une route démesurée sur l’île de la Réunion qui se jette… dans la mer!

à écrit le 19/12/2021 à 9:18
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Le bearnais en charge du plan va en faire une jaunisse. Si pres de sa region et v'la que des quidams certainement fumeurs de gauloises, montagnards de surcroit, s'opposent a la decision du petit caporal et de ses lobbies. Ou va t-on ?

à écrit le 18/12/2021 à 18:25
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Il aurait mieux valu garder cet argent pour remettre des lignes régionales et locales en route non seulement les salariés auraient apprécié, les jeunes les étudiants, avec des bas prix et des navettes autonomes, mais également les touristes, cette LG...

à écrit le 18/12/2021 à 14:26
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Un grand coup de chapeau aux décideurs territoriaux basques qui, face à leurs homologues landais et girondins, ont su raison garder. Il a été dit et redit (et pas seulement par les sympathisants écologistes) depuis de nombreuses années que la bret...

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