Sécheresse  : plus des deux-tiers des nappes phréatiques sont toujours sous les normales

68% des nappes phréatiques sont toujours sous les normales, a annoncé mardi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, ajoutant que si juillet était comparable à celui de l'an dernier, on pourrait aller « vers des choses compliquées ».
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, avait tiré la sonnette d'alarme en juin faisant état de « vives inquiétudes » concernant certaines régions comme le couloir rhodanien ou le pourtour méditerranéen.
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, avait tiré la sonnette d'alarme en juin faisant état de « vives inquiétudes » concernant certaines régions comme le couloir rhodanien ou le pourtour méditerranéen. (Crédits : DR)

La sécheresse qui touche la France depuis plusieurs mois devient préoccupante. Le mois dernier, 66% des nappes phréatiques étaient sous les normales, c'est 68% en juillet.

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Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, qui s'exprimait ce matin sur France Inter, a fait part de sa préoccupation en soulignant que l'on pourrait aller « vers des choses compliquées » si juillet était comparable à celui de l'an dernier.

C'est d'autant plus préoccuppant qu'une mission interministérielle notait en avril que « si le pire a été évité lors de la gestion de la sécheresse 2022 grâce d'une part à la mobilisation exceptionnelle de l'ensemble des acteurs, et d'autre part à un niveau de remplissage élevé des nappes et des retenues à la sortie de l'hiver 2021-2022, de telles conditions pourraient ne plus être réunies si un phénomène similaire se reproduisait dans les prochaines années, voire dès 2023 ».

Mi-juin déjà, le ministre avait tiré la sonnette d'alarme faisant état de « vives inquiétudes » concernant certaines régions comme le couloir rhodanien ou le pourtour méditerranéen. Certaines, abondamment arrosées en avril-mai, notamment en Bretagne et dans le Nord, affichaient des niveaux très satisfaisants. A l'inverse, d'autres territoires étaient déficitaires, parfois même à des « niveaux historiquement bas », comme le Var ou le Roussillon.

« Longtemps, on a vécu comme des enfants gâtés en pensant qu'on n'allait jamais manquer d'eau », déclarait alors Christophe Béchu, invitant à la sobriété et à limiter le gaspillage. En matière d'eau, « l'abondance n'est plus de saison ».

En Vendée, on sensibilise les touristes

L'heure est en effet à l'adaptation. Ainsi en Vendée, deux animateurs vont sillonner le littoral pour sensibiliser les estivants à la sobriété à la sortie des plages, à l'initiative du service public de l'eau du département (Vendée Eau).

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« En Vendée, 94 % de notre eau est puisée en surface dans des retenues d'eau qui dépendent fortement des précipitations », explique Gauvain Ramis, porte-parole de Vendée Eau, qui gère la production et la distribution de l'eau potable dans le département. « Nous déployons des solutions techniques pour améliorer la ressource mais il est évident qu'il faut accentuer la sobriété des usages ». Selon Vendée Eau, passer une minute de moins sous la douche permettrait d'économiser 540 millions de litres d'eau sur l'été.

(Avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 18/07/2023 à 21:06
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combien de millions de proprio tapent dans la nappe phréatique depuis leur puit de jardin pour arroser tous les soirs et remplir la piscine ? Ah ! (oui mais non! c'est pas de notre faute, blabla)

à écrit le 11/07/2023 à 17:51
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Comment ça se passe dans les Pyrénées orientales ? Tout le moi de juin voir mai,on nous informait du déficit hydrique monumental.Maintenant que les touristes sont là,des centaines de milliers,l’eau est disponible?

à écrit le 11/07/2023 à 11:08
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Et le glyphosate a été autorisé 5 ans de plus, aucune remise en question de la monoculture, de la culture du maïs, du pompage de masse dans les nappes phréatiques et les rivières, des engrais qui nécessitent toujours plus de flotte, des pesticides qu...

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