Le numéro deux de l'acier chinois, le groupe Baosteel, met le cap sur l'Asie du Sud-est. À l'instar d'autres producteurs locaux, tel que Wuhan Iron & Steel, Baosteel veut accélérer sa présence à l'étranger, notamment dans les pays émergents, et construire des usines hors de Chine. Cette résolution pourrait bientôt se matérialiser par un rachat, celui de la branche acier du malaisien Lion Group. Pour l'heure, la participation qu'envisage de reprendre le groupe chinois reste inconnue mais la négociation devrait porter sur 1 milliard de dollars, selon des sources interrogées par les agences de presse.
Indépendance et course aux débouchés restent les maîtres-mots de ces groupes chinois encouragés par Pékin à se tourner hors de leurs frontières. Investir à l'étranger reste en effet un des moyens de s'affranchir petit à petit des trois principaux fournisseurs en minerai de fer que sont Vale, Rio Tinto et BHP Billiton. Et de doper leurs ventes. « La demande en Asie du Sud-Est devrait rester dynamique, et ce, alors que les capacités de production en acier sont loin d'être excédentaires », résume un analyste chinois chez Mysteel.com.
Selon l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (Asean), la capacité de production annuelle de la région pourrait atteindre les 64 millions de tonnes en 2015 contre 25 millions en 2009. Une aubaine pour la Chine dont le secteur sidérurgique, en pleine restructuration, souffre de surcapacités. Pékin « souhaiterait que 75 % de son acier soit produit par les dix premiers groupes du secteur », rappelait mercredi le président d'ArcelorMittal. Selon lui, « cette consolidation une fois achevée, les groupes chinois devraient devenir plus globaux ». M. B.
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