Ce devait être une grande alliance PSA-GM, de celles qui marquent l?histoire, comme Renault- Nissan. Las ! Nouée fin février dernier, elle s?essouffle déjà. « GM a renoncé début novembre au projet de fusion entre Opel et la division auto de PSA », affirme à La Tribune une source française bien informée.
En fait, « GM s?est rétracté à cause de la situation financière de PSA ». Cette fusion entre la filiale allemande de l?américain et les activités automobiles de PSA est « suspendue à tout le moins et vraisemblablement enterrée », précisent nos sources. Le désarroi règne du coup au siège parisien de la firme française, avenue de la Grande-Armée. Que reste-t-il de ce mariage? Quatre projets de coopération pour des familles de véhicules, annoncés récemment. Et encore ceux-ci doivent-ils être finalisés? En tout cas, ils ne dégageront certainement pas à eux seuls, même s?ils vont à leur terme, les synergies vantées par Philippe Varin, patron du groupe. Très loin de là! Car ces projets concernent « 400.000 véhicules à peine pour PSA », précise un expert. Quant aux fameuses économies d?échelle dans les achats, elles dépendent? des produits communs.
Que va faire la famille actionnaire?
Le groupe familial, qui détient 25,3% du capital de PSA (contre 7% pour GM) et exerce 37,9% des droits de vote, était de toute façon divisé. Tous ceux qui, au sein des instances décisionnelles du groupe, y croyaient sont déçus. Quant aux détracteurs de l?alliance, ils déplorent pour leur part que l?on ait depuis perdu du temps et de l?argent pour pas grand-chose. La famille Peugeot se retrouve ainsi face au sempiternel problème du groupe tricolore, que Philippe Varin avait espéré résoudre : un grand isolement sur la scène intercontinentale. C?est en tout cas un échec personnel pour le président de PSA, qui avait déjà échoué à nouer naguère une grande alliance avec le japonais Mitsubishi. Certains affirment d?ores et déjà que le mandat de Philippe Varin, qui prend fin au printemps prochain, pourrait tout simplement ne pas être renouvelé.
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