C'est en 2005 que Shai Agassi, alors membre du comité exécutif du leader mondial du progiciel l'allemand SAP, auquel il avait revendu sa start-up quelques années plus tôt, crée Better Place. Une idée qui lui est venue après une interpellation lancée cette année-là au forum de Davos : « Qu'aurez-vous fait d'ici quinze ans pour faire de la terre un monde meilleur ? » Depuis, le jeune Israëlien (né en 1968), installé dans la Silicon Valley, a su convaincre le Premier ministre, Shimon Peres, puis le patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, que son projet est le meilleur pour substituer la voiture électrique au véhicule à essence. Son système intègre véhicules, logiciels et infrastructures de recharge. Et surtout, des stations d'échange rapide de batteries. Recharger la voiture plutôt que la batterie, c'est ce qui différencie la solution Better Place et, selon Shai Agassi, rend la voiture électrique aussi simple et économique que celle à essence. Le tout fonctionne sur le principe d'un forfait au kilomètre inspiré de la téléphonie mobile. Le système sera opérationnel cette année en Israël avec des Renault Fluence ZE. La France, qui prévoit 2 millions de voitures électriques en circulation en 2020, est intéressée aussi.
Recharge à domicile
Le gouvernement mise surtout sur la recharge à domicile et les parkings d'entreprises mais Renault a déjà affiché son intention de travailler avec Better Place dans l'Hexagone. Veolia et Peugeot Citroën pourraient être de la partie. EDF, qui fournirait dans tous les cas l'électricité mais pourrait aussi développer lui-même un réseau de points de recharge, serait encore réticent à laisser quiconque empiéter sur ce qu'il considère comme son pré carré. D. P.
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