CNP Assurances subit la crise de l'assurance-vie

Le premier assureur de personnes en France souffre de la réorientation de l'épargne vers les produits bancaires.
Copyright Reuters

La collecte en assurance- vie connaît une période de disette en ces premiers mois de l'année 2011. Le premier assureur de personnes en France CNP Assurances n'y a pas échappé. Le groupe a en effet connu une baisse de 14 % de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2011 par rapport au même trimestre en 2010 à 8,07 milliards d'euros, ainsi qu'une diminution de 3,6 % de son bénéfice net à 270 millions d'euros. L'assureur s'estime affecté notamment par la forte contraction liée aux turbulences de l'assurance-vie.

« Comme l'ensemble du marché, CNP Assurances est touchée par la baisse de la collecte en épargne sur le premier trimestre », a commenté le directeur général, Gilles Benoist, dans un communiqué. L'activité épargne du groupe qui comprend essentiellement l'assurance-vie a en effet chuté de 25 % à 5,4 milliards d'euros.

En France, le premier marché du groupe, l'épargne a reculé de 19,9 %. La Banque Postale et les Caisses d'épargne, qui distribuent les produits de la CNP et représentent à elle deux 61 % du chiffre d'affaires de l'assureur ont connu des fortunes diverses. Là où la Banque Postale a plutôt bien résisté avec une baisse de son activité de seulement 6 %, les Caisses d'Épargne ont subi une chute beaucoup plus importante de 26,5 % à 2,6 milliards d'euros. Une dernière évolution que la CNP attribue à « l'effort commercial porté sur les produits bancaires au cours du premier trimestre » et à « l'effet de base important par rapport au premier trimestre 2010 ».

« Inventer »

Cette période plutôt faste pour la compagnie est bel et bien terminée dans la mesure où « l'impact des besoins de liquidité des banques issus de Bâle III est en partie susceptible de conduire à la mise sur les marchés de variantes du compte à terme pour drainer de l'épargne bilantielle (En France, elle est représentée par les comptes sur livret A, B, LLD, PEL, CEL, LEP ect...) », a expliqué Gilles Benoist lors de la présentation des résultats annuels de son groupe. Comme l'a confirmé d'ailleurs à « La Tribune » le directeur général banque commerciale et assurances de BPCE, Olivier Klein (voir « La Tribune » du 9 mai et latribune.fr).

« Bien évidemment, nous réorientons progressivement et partiellement notre politique commerciale vers l'épargne bilantielle. Nous cherchons à inventer des nouveaux produits attractifs tournés vers l'épargne bilantielle ». Cette nouvelle orientation commerciale se fera au détriment de l'assurance-vie.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 10/05/2011 à 10:22
Signaler
Oui mais tout le monde a le même problème non?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.