Les banques ont besoin de faire des économies ... et ce sont leurs salariés qui vont en subir les conséquences. En effet, pour maîtriser leurs coûts, qui ont fortement augmenté, les deux grandes banques suisses UBS et Credit Suisse pourraient supprimer plusieurs milliers d'emplois selon la presse helvétique.

Le numéro un bancaire suisse UBS prévoit ainsi de supprimer 5.000 postes et d'économiser 1 milliard de francs suisses (864,1 millions d'euros), a expliqué le quotidien « Tages-Anzeiger », citant des sources proches du dossier.

Le coût du personnel pour UBS a augmenté de 11 %, alors même que le groupe a déjà supprimé 10.000 postes depuis le début de la crise, ajoute le journal. Après avoir frôlé la faillite, UBS avait dû relever ses rémunérations de 30 % en moyenne pour attirer les meilleurs banquiers, et même jusqu'à 50 % dans la banque d'affaires !

De même, selon l'hebdomadaire économique suisse « Handelszeitung », l'autre géant bancaire helvète Credit Suisse prévoit de supprimer environ 1.000 emplois dans un plan de réduction des coûts qui lui permettra d'économiser 1,2 milliard de francs suisses (1,03 milliard d'euros).

Il est vrai que la mauvaise situation sur les marchés et les contraintes du régulateur ne permettant pas aux banques de dégager les niveaux de marge souhaités, l'ajustement se fait en partie sur les effectifs.

En France, mais dans une moindre mesure, deux banques ont récemment annoncé des plans de baisse des coûts comprenant des réductions d'effectifs.

HSBC France envisage ainsi de supprimer 672 postes dans le cadre de son nouveau plan stratégique à l'horizon 2014. La banque ne prévoit cependant pas de licenciements. Elle s'appuiera sur « l'attrition naturelle », c'est-à-dire les départs volontaires, les départs à la retraite et elle proposera au0x salariés éligibles, proches de l'âge de la retraite, un congé de fin de carrière et de solidarité.

Enfin, BNP Paribas a annoncé aux partenaires sociaux supprimer 244 postes dans le secteur du crédit immobilier aux particuliers dans le cadre d'un plan de restructuration annoncé le 1er juillet.