Hermès, pour contourner la file d'attente

Les amateurs de la griffe Hermès ont leur rendez-vous bi-annuel : Artcurial propose deux fois l'an une grande vente aux enchères dédiée à la marque. Histoire de ne pas attendre en boutique des mois le sac tant désiré.
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Comme Bernard Arnault, de nombreux amateurs cherchent, à tout prix, à acheter "du Hermès". Mais pour ces fanatiques de la marque du Faubourg Saint-Honoré, il s'agit de posséder - enfin - un objet griffé, si possible un sac, mieux, un "Kelly" ou un "Birkin", deux modèles que le maroquinier de luxe distille au compte-gouttes dans ses boutiques.

Ces deux sacs à anse qui portent le nom de leurs inspiratrices (Grace Kelly pour son élégance, Jane Birkin (photo) car elle ne trouvait un cabas digne de ce nom) nécessitent en effet de longues heures de travail, dans un cuir, une couleur, une taille personnalisée. L'attente dépasse couramment le trimestre, voire l'année pour certaines commandes spéciales et malgré des prix élevés, les demandes affluent.

De ce fait plusieurs magasins parisiens, y compris quelques stands aux Puces de Saint Ouen mettent en vente, là aussi en petite quantité tant la demande dépasse l'offre, ces sacs si recherchés (y compris d'autres modèles et objets de la marque). La société de ventes aux enchères Artcurial, forte de son équipe menée par Cyril Pigot, surfant sur cette pénurie entretenue, arrive à dénicher nombre de ses trésors et propose deux fois l'an des vacations entièrement dédiées à Hermès. Les 11 et 12 mai, Artcurial propose en son hôtel particulier 720 (!) pièces diverses débitées à raison de 100 lots par heure en moyenne. Ce marathon fait le plein d'acheteurs, un peu de professionnels (car les prix restent d'autant plus élevés qu'aux adjudications s'ajoutent environ 30% de frais supplémentaires), beaucoup de particuliers, notamment des Américain(e)s, très friand(e)s de la marque.

Ainsi les estimations sont souvent voisines des étiquettes annoncées (discrètement) en magasin. Parmi les pièces vedettes, on peut citer de nombreux sacs Birkin, un modèle 30 cm en crocodile rose (28.000 euros), un autre de 35 cm en crocodile noir (24.000 euros), un autre de 25 cm en varan ombré (22.000), plusieurs sacs Kelly, dont un 35 cm en alligator Naura (28.000 euros), un 32 cm en crocodile rouge (14.000 euros), un 32 cm en lézard vert (7.000 euros). On trouve d'autres sacs des mêmes modèles en veau, taurillon ou box entre 3.500 et 6.500 euros, plus toujours les inévitables frais. Parmi les autres lots, on peut citer une mallette à bijoux en crocodile rouge (4.000 euros), une malle à châssis en vache gold (1.000 euros), une montre de dame "Chaine d'ancre" (1.500 euros), une selle de dressage en porc (1.000 euros), en collier en argent de 105g (2.000 euros) et encore moins chers(entre 200 et 300 euros, un cendrier en porcelaine "Guadalcavir", une ceinture réversible, un casse noix en métal gainé de cuir , un portefeuille à soufflet "Béarn" ou une couverture "Ulysse". Enfin les classiques cravates aujourd'hui délaissées se vendent par lot de dix ou douze (300 euros) quand les traditionnels carrés en soie imprimée sont estimées entre 150 et 800 euros pour les plus rares.

Les 11 et 12 mai, Rond Pont des Champs Elysées, renseignements: www.artcurial.com

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