Sacrées banques

Par Pascale Besses-Boumard, rédactrice en chef à La Tribune.
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Sacrées banques. Déjà à l'origine de la crise des subprimes qui a ravagé les Etats-Unis dès 2007, au coeur même de la crise financière qui s'est soldée par la faillite de colosses aux pieds d'argile, tel Lehman Brothers en 2008, les revoilà en "guest star" dans le scénario catastrophe que vit actuellement l'Irlande. Le serpent se mord toujours autant la queue dans cette affaire puisque, si l'Etat irlandais se retrouve dans la panade, c'est pour avoir fait un chèque de 50 milliards d'euros à ses établissements financiers en difficulté. Mais si les banques sont dans un tel état, c'est aussi parce que le pays est incapable de leur rembourser la dette qu'il a contractée.

Les établissements irlandais vont donc, comme leurs grands homologues mondiaux ces derniers mois, à commencer par les américains, les allemands ou les britanniques, se retrouver sous perfusion étatique. Sont-ils appelés à connaître la même issue ? Car que s'est-il passé après 2008 ? La grande majorité a réussi à retrouver la santé et a remboursé la manne divine. Les autres se sont rapprochés d'autres établissements, ravis de mettre la main à bon compte sur des opportunités ouvrant la voie à leur expansion de demain.

Du coup, cette nationalisation sera sans doute à nouveau l'occasion pour les plus futés de profiter d'une situation a priori désespérée. Le constructeur automobile américain GM ne vient-il pas de faire la démonstration que l'on pouvait revenir encore plus fort sur le marché boursier après avoir connu la faillite ? Un bel exemple qui n'empêche pas toutes les banques, y compris celles sorties renforcées de cette crise, de dévisser en Bourse depuis le début de l'année.

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Commentaire 1
à écrit le 04/12/2010 à 7:32
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Donnez-moi un compte à la banque centrale et permettez-moi d'emprunter à 1 % - ou mieux de 0 à 0,25% à la FED (tant que je peux prêter à un taux plus elevé à qui en a besoin, les Etats notamment - y sont vraiment sympa eux) - et moi aussi, je retrouv...

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