Meeting d'Eric Zemmour à Villepinte : des violences inacceptables qui menacent le droit d'informer

Dimanche 5 novembre, Eric Zemmour tenait son premier meeting de candidat à la présidentielle à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Plusieurs journalistes sur place ont été menacés, agressés physiquement ou empêchés de faire leur travail. 30 sociétés de journalistes dénoncent une atteinte inacceptable à liberté d'informer et demandent au gouvernement et aux partis politiques de la défendre.
(Crédits : TOM NICHOLSON)

Coups, menaces de mort, remarques antisémites, insultes, vol de matériel... Dimanche 5 décembre, plus de 400 journalistes étaient accrédités pour couvrir le premier meeting d'Eric Zemmour, désormais candidat à l'élection présidentielle. Lors de ce rassemblement à Villepinte (Seine-Saint-Denis), plusieurs de nos confrères journalistes ont été menacés ou agressés, les empêchant d'exercer correctement leur travail.

L'équipe de "Quotidien" a par exemple dû quitter la salle pendant plusieurs minutes pour être protégée physiquement des participants, tandis que celle de Mediapart a été contrainte de quitter l'événement après avoir été agressée. L'objectif d'un photographe a par ailleurs été volé.

Nous, sociétés de journalistes et de rédacteurs, condamnons vivement ces agissements et déplorons qu'ils n'aient pas fait l'objet d'une condamnation forte et immédiate de la part du candidat concerné, mais aussi plus largement de l'ensemble de la classe politique et médiatique.

Faut-il le rappeler ? Il n'est pas normal de craindre pour sa sécurité alors qu'on se rend, dans le cadre de son activité professionnelle, à une réunion politique. Certaines de nos directions réfléchissent aujourd'hui à la mise en place d'un dispositif de sécurité accompagnant les journalistes accrédités aux meetings d'Eric Zemmour - une mesure jusque-là réservée au travail dans certaines manifestations ou en zone de guerre.

Ces faits nous interpellent d'autant plus qu'ils interviennent alors que plusieurs journalistes couvrant l'extrême droite ont été menacés ou empêchés d'exercer leur travail ces dernières semaines - ce qui avait donné lieu à une première alerte collective de la profession, mi-novembre.

Le respect de l'information et de ceux qui la font est un gage essentiel en démocratie, qui plus est à quelques mois d'une échéance politique cruciale. Nous interpellons de nouveau l'ensemble de la classe politique afin qu'elle prenne conscience de la gravité de la situation.

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Signataires : les sociétés des journalistes et de rédacteurs de franceinfo.fr, Paris-Match, Radio France, Le Journal du Dimanche, France 2, Les Echos, La Tribune, L'Humanité,  BFMTV, France 3 rédaction nationale, L'Express, franceinfoTV, AFP, Télérama, l'APM, TV5 Monde, Challenges, Sud Ouest, Marianne, Arrêt sur images, Libération, Premières Lignes, Courrier International, L'Obs, Mediapart, RFI, RTL, NRJ Group, Le Point, CNews

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Commentaires 6
à écrit le 10/12/2021 à 12:15
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On veut le cruscifier parce qu'il vient perturber leur petit jeux électoral . Mais il apporte un nouveau souffle à la politique qui peut permettre de gommer l'abstention qui fait très mal à la démocratie .

le 10/12/2021 à 16:06
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Plutôt qu'imposer un prénom français à la naissance d'un enfant né de parent d'origine étrangère, Zemmour ferait mieux de proposer un second prénom à tous les jeunes dès leur 18 ème anniversaire afin que ceux qui le souhaitent puissent s'offrir un...

à écrit le 10/12/2021 à 9:49
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ca serait marrant que des journalistes d'extreme droite auillent a un meeting de melenchon et a un de hidalgo, au nom du pluralisme dans la bienveillance reenchantee, et qu'on voit comment se comportent les donneurs de lecons baveuses ( dont personne...

à écrit le 10/12/2021 à 9:12
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bonjour quand on va a se meting pour revendiquer il faut s attendre a des retours sinon on ne rentre pas et on fait cela dans la rue trop de fouteurs de merde a mon humble avis salutations

à écrit le 09/12/2021 à 16:03
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Zemmour est une marionnette dans les mains de ses commanditaires dont le pilote en chef est Bolloré le cul béni. Il dit ce qu'on lui dit de dire et fait là où on lui dit de faire. Les benets sont ceux qui prennent pour argent comptant ce qu'il dit et...

à écrit le 09/12/2021 à 14:41
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Bon d'un autre côté vous autres journal d'économie n'avait rien à lui demander vu que son programme économique est inexistant à savoir la même tambouille néolibérale que les autres. Aucun intérêt ensuite pour le reste rien de bien nouveau hein, vous ...

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