De nouvelles solutions pour faire gérer son assurance-vie par un pro

Les contrats offrent toujours plus de fonds. Du coup, les innovations pour déléguer la gestion se multiplient. Dernière en date : Assurancevie.com.
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Avant, tout était plus simple. Les détenteurs d'une assurance-vie disposaient seulement d'un fonds en euros et de quelques fonds actions issus de la maison mère de l'assureur. Depuis l'arrivée des gestionnaires de patrimoine, puis de l'Internet, les contrats sont passés en architecture ouverte. Autrement dit, l'épargnant a accès à des fonds provenant de plusieurs sociétés de gestion et couvrant toutes les zones géographiques, secteurs et classes d'actifs. Sauf qu'avec des dizaines, voire centaines de supports à disposition, il devient difficile de s'y retrouver. Du coup, assureurs et distributeurs rivalisent d'ingéniosité pour aider l'assuré. Après avoir proposé des fonds dits profilés, affichant dès le départ la proportion allouée aux actions selon le profil de risque choisi, ils se sont penchés vers une gestion plus fine : la gestion pilotée et la gestion sous mandat. Le principe ? Un gérant s'occupe pour le client d'arbitrer entre les différents fonds du contrat selon ses convictions et le profil de risque choisi (voir illustration). Sur le long terme, les performances des « pros » semblent au rendez-vous. Depuis le 1er septembre 2006, Lazard Frères Gestion est parvenu, sur le contrat Altaprofits Vie, à délivrer entre 7,82 % et 13,69 % selon le niveau de risque alors que le CAC 40 a perdu 23,03 %. En revanche, sur un an, Lazard et DWS font moins bien (entre 4,59 et 11,36 % contre 12,59 %).

Mardi dernier, c'était au tour d'Assurancevie.com d'innover. En proposant cette fois un fonds de fonds, baptisé « Copernic Global Fund » et géré par Raffeisen Capital Management. Un support logé dans le contrat qui pioche et arbitre parmi les 487 supports du contrat. Pourquoi cette formule ? « Pour être réactif en cas de retournement, et avoir plus de lignes en portefeuille qu'en gestion pilotée : une quarantaine », souligne Philippe Leroy, directeur France de Raffeisen Capital Management. Autre atout, d'après le gérant : ne pas être contraint par une répartition sur chaque classe d'actifs mais gérer selon le risque. Sauf que plusieurs gestions pilotées proposent une option « carte blanche » qui laisse la main au gérant. Côté frais, il faut y regarder de plus près. Les frais de gestion annuels du fonds (1,8 %) s'additionnent à ceux du contrat (0,6 %), mais, en contrepartie, aucun frais de gestion n'est ponctionné sur les fonds dans lesquels investit Copernic Global.

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