Après le plateau du Larzac, la Bretagne dont Rennes, La Rochelle, Éric Piolle sera à Bordeaux puis à Rodez ce samedi 7 août, avant de se rendre, la semaine prochaine, à Carcassonne sur le thème des incendies, puis dans les Pyrénées à Fontcouverte, Prades, Narbonne, Foix, Arette et Bergouey-Villenave sur la fonte des glaciers.
Un plan pour « sécuriser le changement » avant le 19 août
En campagne pour la primaire d'Europe-Ecologie-Les Verts, qui se tiendra en septembre prochain, et après avoir fait le tour de France avant les élections départementales et régionales, le maire de Grenoble est reparti sur les routes de l'Hexagone, avec sa femme et ses quatre enfants. A l'issue de ce périple, l'édile présentera son grand plan pour « sécuriser le changement » juste avant les universités d'été d'EE-LV prévues à Poitiers les 19, 20 et 21 août.
« Éric Piolle va à la rencontre de celles et ceux qui sont inquiets de la situation, de celles et ceux qui font bouger les choses et de celles et de ceux qui ne partent pas en vacances. Ces rencontres de terrain font mûrir ses réflexions et lui permettent de décliner son programme selon les déplacements », explique son entourage à La Tribune.
Autrement dit, il exposera à ses potentiels électeurs comment il déclinera la transition écologique et énergétique qu'il appelle de ses vœux.
« Un modèle dépassé et du passé »
Déjà venu à l'hiver 2021 en Essonne à la rencontre des collectifs préoccupés par le tracé de la ligne 18 du Grand Paris Express sur le plateau de Saclay, le candidat écologiste est retourné, le 3 août 2021, dans ce département de grande couronne, dans les communes de Chalo-Saint-Mars, dirigé par un maire Europe-Ecologie-Les Verts, et de Marcoussis.
« Il veut faire valoir une alternative au développement des territoires, car il s'agit d'un modèle dépassé et du passé. On continue à artificialiser des bonnes terres alors qu'il faudrait reconnecter les cultures et l'alimentation, et produire à proximité de quoi nourrir la population plutôt que d'importer d'autres régions voire d'autres pays », précise son équipe.
Quelques semaines après l'adoption du projet de loi Climat et résilience visant, justement, à diviser par deux le rythme d'artificialisation des sols sur la prochaine décennie, Éric Piolle s'est rendu sur le site du projet de décharge de Saint-Hilaire, un site de 35 hectares sur 8 mètres de haut. « Les terres excavées seront en partie polluées mais les contrôles seront insuffisants et risquent de remettre en cause la circulation de l'eau et menacent les zones agricoles situées en-dessous », s'alarme un proche.
Des logique de « prédation » et de « spéculation » sur le foncier
Le maire de Grenoble a également visité la ferme photovoltaïque de Marcoussis, vantée comme un modèle d'appropriation par les territoires avec les entreprises. « Ces dernières ne sont pas nos ennemies ! », ajoute-t-on aussitôt. Sur ce site de 11 hectares, 45 emplois en insertion sociale ont été créés dans le cadre d'une structure coopérative. « C'est rentable ! » s'exclame-t-on encore.
« Face à des logiques de prédation et de spéculation sur le foncier, nous défendons un modèle respectueux de la terre et des gens », insiste un cadre de sa campagne.
Pour une métropole du Grand Paris « plus démocratique et plus solidaire »
Devant les habitants et les élus locaux, le candidat écologiste ne s'est pas pour autant prononcé sur le métro du Grand Paris Express, jugeant à la fois qu'il faut améliorer les transports en commun et que la gare de Gonesse, dans le Val-d'Oise, est synonyme d'« urbanisation à outrance ».
En revanche, l'édile s'est exprimé sur l'architecture politique de l'Île-de-France, affirmant la nécessité d'une réforme du cadre institutionnel de la métropole du Grand Paris.
« Éric Piolle a évoqué différents scenarii par rapport aux différents échelons, mais il souhaite le construire avec les acteurs. L'État aura son rôle à jouer pour une métropole plus démocratique et plus solidaire », conclut-on.
Pas « spécifiquement » en interaction avec Antoinette Guhl, vice-présidente (EE-LV) de la métropole du Grand Paris déléguée à la nature en ville, à la biodiversité et à l'agriculture métropolitaine, l'édile se déclare soutenu par Yves Contassot, président du groupe écologiste à l'intercommunalité rassemblant les 131 communes de la petite couronne francilienne.
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