Trois anciens paras se lancent dans la simulation de chute libre

D'anciens parachutistes de l'armée française viennent d'investir dans un simulateur de chute libre, équipement rarissime en France. Un projet de 5.5 millions à Lézignan-Corbières dans l'Aude autant pour le grand public que pour les entrainements des militaires. 100 000 personnes pourraient venir chaque année.
Vincent Van Laethem, Gérard Capdevilla et José Da Conceicao de Flyzone. Photo Nelson Charles

Le deuxième simulateur français de chute libre, après l'Aérokart d'Argenteuil, est désormais opérationnel à Lézignan-Corbières, près de Narbonne (Aude). Le projet est conduit par trois anciens parachutistes adeptes du body-flying : une discipline sportive complémentaire du parachutisme très prisée en Grande Bretagne où trois souffleries sont déjà installées et tournent à plein régime. Les trois associés de cette SAS au capital de 890 000 ? ont rassemblé un budget de 5,5 millions pour les investissements et le lancement de Flyzone. En vitesse de croisière, l'établissement espère accueillir 100 000 visiteurs par an dont 25 000 pratiquants. Une jolie expérience car dans la colonne de saut, le vent artificiel peut atteindre les 270 km/heure. Les scéances sont de très courte durée, entre 1 minute et cinq minutes

Le grand public mais aussi les militaires
Il regroupe une colonne de saut avec un espace panoramique, un restaurant et une boutique. «Le simulateur permet à la fois d'entraîner des sportifs de haut niveau mais aussi des militaires à la chute opérationnelle. L'étude de marché que nous avons menée démontre clairement que nous sommes sur plusieurs segments commerciaux» explique Vincent Van Laethem, l'un des trois associés. Le projet vise prioritairement la demande dite de «nouveaux loisirs» à destination des comités d'entreprise, du tourisme d'affaires et aussi des particuliers. Il intègre les besoins spécifiques de l'armée qui cherche à organiser des séances d'entraînement pour ses parachutistes.

27 actionnaires individuels et 2 banques
«Le simulateur permet de s'affranchir des aléas climatiques : organiser une séance de sauts en parachute réclame une organisation, un avion qu'il faut parfois annuler parce que le vent est trop fort. En plus le simulateur fonctionne la nuit ! » poursuit Vincent Van Laethem qui a déjà signé ses premiers créneaux privatisés du simulateur. Pour implanter Flyzone, les promoteurs ont écumé le sud de la France avant de s'arrêter sur le site de Lézignan-Corbières mitoyen de l'aérodrome et à proximité immédiate de la sortie 27 de l'autoroute A61 qui conduit de Toulouse à Narbonne (Aude). « Lézignan se situe an centre d'un triangle Montpellier-Toulouse-Perpignan et dans le sillage de zone touristique littorale à moins de trente minutes de voiture. Nous avons été très bien accueillis et accompagnés ici, à la fois par la commune de Lézignan-Corbières » poursuit le co-gérant organisateur d'un tour de table de vingt-sept actionnaires individuels dont les trois fondateurs. Deux banques (Caisse d'Epargne de Midi Pyrénées et Caisse d'Epargne du Languedoc-Roussillon) ont apporté leur concours financier à hauteur de 3,2 millions. Flyzone a généré la création de vingt-quatre emplois à temps plein.

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