Le pôle de compétitivité EMC2 ouvre une antenne à Bruxelles

Avec l’implantation d’une antenne à Bruxelles, le pôle de compétitivité EMC2, dédié à la fabrication innovante, veut pouvoir capter des financements européens pour doper l’innovation et l’emploi de l’écosystème ligérien. Objectif : accompagner plus de 100 projets européens d’ici à 2022. Deux fois plus qu’aujourd’hui !
Le pôle de compétitivité ligérien est l’un des trois premiers pôles français à s’installer près des instances européennes.
Le pôle de compétitivité ligérien est l’un des trois premiers pôles français à s’installer près des instances européennes. (Crédits : DR)

« Ma mission est très claire. Je suis là pour trouver des financements ! », résume Pauline Caumont, récemment recrutée par le pôle de compétitivité EMC2, spécialisé dans le manufacturing et les nouvelles technologies de fabrication, et par une dizaine de partenaires(*) pour être au plus près des instances décisionnelles.

« Contrairement aux Allemands, le manufacturing français est très mal représenté à Bruxelles. Rien qu'en regardant les appels à projets, on peut savoir où l'on se situe au niveau européen », observe celle qui est désormais la représentante du pôle sur place.

Actif depuis douze ans au plan européen, le pôle EMC2 a accompagné une centaine de projets européens depuis 2014, dont 25 en 2019. Soit un taux de retour de 20 %, contre 11% au niveau national.

Parmi eux, cinq programmes (Cogniplant, Compolive, Integradde...) ont été validés et ont obtenu un financement européen. Des projets de 3 à 10 millions d'euros où ont pu se greffer des PME ligériennes comme Logpickr, Caliplast ou Loiretech, par exemple, l'un des 26 acteurs européens engagés avec l'IRT Jules-Verne dans la création d'une ligne pilote dédiée à la fabrication additive métallique. « L'évolution des matériaux et des procédés impose de s'adapter aux marchés et aux financements. Or, pour l'instant, les Français font partie des moins habiles sur les financements européens. Alors, on essaie d'être au cœur du réacteur », explique Patrick Cheppe, PDG d'Europe Technologies.

Lire aussi : Usine du futur : le pôle nantais de compétitivité EMC2 affirme ses ambitions européennes

Monter dans le train...

Précurseur, EMC2 est l'un des trois premiers pôles français sur 56 à opter pour une représentation à Bruxelles. Avec l'objectif d'accompagner 100 projets d'ici à 2022. L'investissement porte sur 390.000 euros sur trois ans, financé à hauteur de 190.000 euros par le Fonds européen de développement régional et par les entreprises partenaires. L'enjeu est d'accroître la visibilité de l'écosystème régional et d'identifier des consortiums pour se positionner sur les programmes de recherche et développement. En particulier Horizon Europe (2021-2027), doté d'un budget de 100 milliards d'euros pour doper l'innovation et l'emploi en Europe et dont la liste des appels à projets a été publiée au printemps dernier.

« Industriellement, on vit une époque formidable. L'automobile, par exemple, passe du thermique à l'électricité ou à l'hydrogène. Si on ne monte pas dans le train, demain nos sociétés ne seront plus là », justifie Patrick Collet, directeur général du fabricant de matériel électronique Tronico-Alcen.

(*)Airbus, les Chantiers de l'Atlantique, EDF, Europe Technologies, l'IRT JulesVerne, Naval Group, Tronico, l'université de Nantes...

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