Délice du Palais : le bout du tunnel

Le leader français de l'industrie pâtissière, en redressement judiciaire depuis mi-avril, fait l'objet de quatre propositions de reprise. Mais comme l'ensemble de la filière, Délices du Palais se retrouve coincé entre le cours de l'œuf et la guerre des prix imposée par la grande distribution.
Les rois de la patisserie industrielle. DR

Le Tribunal de commerce de Versailles examinera à partir du 31 mai les candidatures à la reprise de Délices du Palais, société spécialisée dans la fabrication de pâtisseries industrielles. Dans la balance des négociations : 200 emplois répartis sur les sites de Septeuil, dans les Yvelines, et Renaison, dans la Loire, où se situe l'atelier de production de cet acteur européen du marché des bases pâtissières prêtes à garnir (tartes, choux, éclairs, biscuits). Placé au mois d'avril en redressement judiciaire, la société, qui a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 31 millions d'euros, souffre d'un enchaînement de circonstances fragilisantes : un incendie en 2007 et la flambée du cours de l'?uf (+ 75% en trois mois) ont achevé de faire plonger son bilan financier, qui affiche encore en 2012 une perte de 250 000 euros par mois. Son actionnaire, le néerlandais Royal Smilde, a investi 21,5 millions d'euros dans la société, mais a déclaré ne pas présenter de plan de continuation.


Des dossiers de reprise à améliorer


Quatre repreneurs se sont positionnés pour la reprise de Délices du Palais. « Etant donné le nombre de gens qui ont visité l'entreprise, je dois avouer que j'en espérais un à deux de plus, observe Xavier Cros, son directeur général. Ces dossiers, même s'ils ne sont pas mauvais, restent cependant à améliorer ». Selon nos sources, deux industriels et deux fonds d'investissement seraient en lice pour le rachat de l'entreprise. « Chaque projet de reprise comporte deux éléments importants, détaille Xavier Cros : le prix de rachat et l'aspect social. Sachant que le jour où le jugement est prononcé, il s'agit toujours d'offres a minima. Nous avons jusqu'à mi-juin pour nous accorder avec les repreneurs et les représentants des salariés ». Serge Lenoir, secrétaire général de l'union locale CGT ne se fait guère d'illusion : «A moins d'un miracle, il y aura certaines coupes et des moments sombres ». Le groupe Hafner (Saint-Galmier, Loire), qui était pressenti pour la reprise après plusieurs mois de négociations avec Royal Smilde mais s'était désisté quelques jours avant la signature, aurait prévu une restructuration large. « Quand nous aurons le nom du repreneur, nous pourrons nous mettre en ordre de bataille », indique Serge Lenoir.
 

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Commentaire 1
à écrit le 29/05/2012 à 14:13
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c'est marrant, pour moi les ?ufs sont toujours au même prix au supermarché. il va peut-être falloir qu'ils revoient leurs marges.

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