
Après des études de communication au Celsa Sorbonne à Paris, Valerie Messika intègre le service marketing de la section horlogerie et joaillerie de Chanel. Elle y découvre une maison familiale fidèle à ses racines. Alors qu'elle souhaite y continuer sa carrière, son père lui propose de travailler à ses côtés. Diamantaire à Paris, il aimerait qu'elle lui succède. « Docile et gentille, je me suis dit que je lui devais bien un an de ma vie. » Elle restera trois ans à ses côtés, le suivant dans tous ses rendez-vous. « C'était fascinant de le voir. Il savait fédérer autour de lui et ses clients lui étaient fidèles. » Elle se découvre alors une âme d'entrepreneure. En 2003, souhaitant faire évoluer son métier pour devenir sight holder, son père part s'installer en Israël. De son côté, elle a eu le temps d'analyser le secteur qu'elle trouve poussiéreux. « Entre Tati Or qui, en s'installant rue de la Paix, marquait une évolution, et le très haut de gamme, rien n'existait. » Elle décide alors de dessiner des bijoux, discrètement, pour ne pas nuire à son père. « J'ai imaginé des bijoux diamant non ostentatoire, plus rock, pour tous les jours et à des prix accessibles. »
En 2005, Elle lance officiellement sa marque, entourée de ses proches, toujours à ses côtés treize ans plus tard : Aurélie Darmon, directrice marketing, son cousin Didier, directeur artistique et son mari Jean-Baptiste, directeur général. De 4, « le chiffre idéal pour être stable, comme les pieds d'une chaise » explique-t-elle, ils sont maintenant 200 salariés pour un chiffre d'affaires de plus de 100 millions d'euros. Bpifrance a soutenu l'entreprise sous forme de crédit afin de lui permettre de passer certains paliers. « Je n'ai pas de vision à long terme, car sinon, peureuse, je ne me serais jamais lancée dans cette aventure. Par contre je veux aider l'entreprise à devenir une spécialiste du diamant. Et je veux que Messika garde toujours son esprit de jeunesse et de fraîcheur qui a fait son succès. Nous avons su respirer ce que les femmes désiraient, parce que je représentais alors cette femme. »
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