Opérateurs et équipementiers poussent l'émergence du très haut débit mobile

Vidéo haute définition, navigation sur Internet accélérée... La technologie LTE repousse les limites actuelles de la 3G. Avec, en théorie, une meilleure rentabilité.

« Long term evolution » (LTE). Déjà sur toutes les lèvres l'an dernier, le sigle sera une nouvelle fois la vedette technique du Mobile World Congress de Barcelone. Tous les groupes de télécoms, opérateurs, équipementiers ou développeurs de services, vantent déjà la palette de fonctions qu'ouvre ce réseau mobile à très haut débit : vidéos haute définition, navigation sur Internet aussi facile sur le mobile que depuis un PC, échanges de fichiers volumineux entre téléphones... Avec un débit théorique deux à trois fois plus rapide que les meilleurs accès fixes par ADSL, le LTE offre une palette de services que ne permettent pas aujourd'hui les réseaux 3G, par ailleurs de plus en plus menacés de saturation.

Les nouveaux usages ne sont pas les seuls facteurs à pousser l'arrivée du très haut débit mobile. D'un point de vue économique, les opérateurs en télécoms peuvent espérer pouvoir échapper à l'impasse dans laquelle ils sont en train d'entrer. Face à l'explosion du trafic de données sur les réseaux mobiles, les opérateurs ont accru leurs investissements. Or, dans le même temps, la dépense moyenne des consommateurs n'a pas suivi la même croissance. Résultat, leurs marges sont en danger. Or, compte tenu de son architecture, le LTE doit permettre de transporter plus de données à un moindre coût unitaire.

chiffre d'affaires additionnel

Pour les équipementiers en télécoms, le passage de la 3G au LTE constitue aussi une occasion unique pour gagner du chiffre d'affaires additionnel, tenter de prendre des parts de marché aux concurrents, et trouver un modèle économique plus profitable. Aujourd'hui, compte tenu des investissements nécessaires en R&D, le LTE n'est pas rentable comparé aux technologies actuelles (3G et 3G+). En revanche, « à terme, le LTE doit offrir une meilleure rentabilité car sa composante logiciels est plus forte que celle des équipements 3G actuels », explique Rajeev Suri, le directeur général de Nokia Siemens Networks, le numéro deux mondial des équipements pour réseau mobile, derrière Ericsson.

Testé dans les laboratoires de tous les grands opérateurs mondiaux, le LTE n'est pas encore déployé à grande échelle. TeliaSonera a bien ouvert commercialement le premier réseau 4G au monde en fin d'année dernière, mais celui-ci ne couvre pour l'instant que le centre-ville de Stockholm et ne concerne que les PC, les téléphones LTE n'étant pas encore disponibles. Aux États-Unis, Verizon Wireless pourrait ouvrir dès cette année, suivi de près par AT&T. En revanche, en France, alors que les licences à très haut débit ne sont pas encore mises en vente, le LTE ne devrait pas faire son apparition avant la fin 2011.

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