Numericable promet de maintenir l'emploi chez SFR en cas de fusion

Patrick Drahi, le premier actionnaire du câblo-opérateur, affirme qu'il ne licenciera pas s'il fusionne ce dernier avec la filiale de Vivendi, selon des propos rapportés par Le Figaro. Il envisagerait à terme la disparition de la marque du câblo au profit de celle de SFR.
Delphine Cuny
Partick Drahi, le premier actionnaire de Numericable, promet de ne pas procéder à des licenciements. Copyright REA.

La bataille de communication entre Bouygues et Numericable fait rage pour apparaître comme le meilleur prétendant à SFR. Pendant que le camp du groupe de BTP s'applique à dépeindre son rival sous un jour peu flatteur, le premier actionnaire du câblo-opérateur, Patrick Drahi, tente de désamorcer les critiques. Dans un entretien au Figaro, le principal d'actionnaire d'Altice, qui contrôle Numericable, affirme qu'il « s'engage à ne pas licencier, à conserver les 8500 emplois chez SFR et les 2.400 emplois chez Numericable, et même [à] recruter des commerciaux pour le marché des entreprises ». Le passé joue en effet en sa défaveur : lors du rachat de Noos en 2005, il avait mis en œuvre un lourd plan social (792 licenciements sur 1.340 postes). Aujourd'hui, il fait valoir que les emplois de l'ensemble Numericable, Noos et Completel « sont passés de 3.000 à 4.400, en tenant compte des postes créés chez ses prestataires », donc externalisés. Pas sûr que cela rassure les syndicats.

La carte du « patriotisme économique »

Patrick Drahi, auquel on reproche souvent de ne pas être domicilié fiscalement en France, joue la carte du patriotisme économique en promettant à Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, de recourir à des industriels français, tels que Alcatel-Lucent, Technicolor ou Sagemcom, pour ses investissements en France et à l'étranger, où il est présent en Europe (Portugal, Belgique) et dans les Caraïbes avec Outre-Mer Telecom et en République dominicaine où il vient de racheter la filiale d'Orange.

Disparition de la marque Numericable

L'homme fort du câble français envisagerait de faire disparaître la marque Numericable, qui a peiné à restaurer son image depuis les problèmes à répétition de l'externalisation du service client en 2006, au profit de celle de SFR, à la plus forte notoriété. Mais la vision de Patrick Drahi serait de faire de SFR « un grand opérateur de câble dans lequel le mobile ne serait plus que marginal de 25% à 30% de l'activité du nouvel ensemble » indique Le Figaro. Pourtant, aujourd'hui, le groupe Numericable ne réalise qu'un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros contre 10,2 milliards pour SFR, dont 4,7 milliards dans l'activité mobile grand public.

> Lire l'entretien dans Le Figaro

Delphine Cuny

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Commentaires 8
à écrit le 05/03/2014 à 21:29
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Pas de licenciement .. Ca c'est sur , béton on te dit ....

à écrit le 04/03/2014 à 15:00
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incroyable, c'est l’hôpital qui s’achète la clinique !! numéricable s'est fait une fortune grâce à son monopole sur les réseaux câblés où le client est captif, impossibilité d'avoir accès aux services des autres fournisseurs, l'arcep aurait du y mett...

à écrit le 04/03/2014 à 14:42
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numéricable est un monopole que le régulateur très partisan aurait du interdire et dégrouper, tout monopole est interdit depuis 1996 : 4 millions de prises FTTLA à 100M alors que le client n'a accés qu'à numéricable et pas aux autres FAI, donc de plu...

à écrit le 04/03/2014 à 13:46
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Initialement, ma femme avait pris un abonnement internet chez club-internet. Qui a été racheté par neuf. Bon, quand SFR nous a racheté, on commençait à avoir l'habitude. Maintenant, je commence à me poser la question de qui va nous racheter après num...

le 04/03/2014 à 14:12
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Alors, sérieusement. Je préviens maintenant les futurs acheteurs de numéricable. La prochaine fois, je fais payer. Notre abonnement. Pas ma femme.

le 05/03/2014 à 9:17
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Du vrai dans tout ça: SFR est en train de racheter Telindus une société spécialisée dans les réseaux...

à écrit le 04/03/2014 à 13:39
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Tout ce que je sais, c'est qu'il y a une dizaine d'années, alors que cette société allait moins bien, il m'a fallu presque deux ans pour obtenir gain de cause et qu'ils veuillent bien accepter que le contrat les liant à ma défunte mère cesse. Des mét...

à écrit le 04/03/2014 à 9:46
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Ce monsieur a-t-il fréquenté Jérôme Cahuzac car son discours sonne faux? Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé chez Numeriable lors de ses dernières fusions pour s'en convaincre... externalisations à gogo.

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