Benoist Grossmann : de la NASA aux stars mondiales du Web

Le directeur général d'IDinvest succède à Jean-David Chamboredon à la co-présidence de l'association d'entrepreneurs France Digitale. Retour sur un parcours de scientifique atypique.
Jeanne Dussueil
(Crédits : dr)

Un ingénieur peut en cacher un autre. Benoist Grossmann, directeur général d'IDinvest Partners, société spécialisée dans l'investissement en private equity, PME industrielles et "mid-market", succède à Jean-David Chamboredon à la co-présidence de l'association France Digitale. Pur produit de la recherche scientifique, figure du capital-risque français, Benoist Grossmann, a fait ses armes aux Etats-Unis en tant que chercheur à la NASA. Egalement passé par EDF et Thomson-CSF Optronique, il est l'inventeur de cinq brevets.

Mais c'est le monde de l'investissement (Viventures, la Financière de Brienne, AGF Private Equity en 2002, devenant IDinvest), qui lui permettra la mise en orbite. En 2018, Eurazeo, société d'investissement cotée sur Euronext Paris, devient actionnaire à 70% d'IdInvest réaffirmant les ambitions mondiales et marché de masse de chacune des prises de participation (Meetic, Withings, Criteo, Webedia, Deezer, Sigfox, Happn, Dailymotion...)

Conseiller auprès de Bpifrance

Une vision qui donne aussi la tendance de la Tech aujourd'hui avec des Français qui, par poignée chaque année, passent sous pavillon étranger (tels PeopleDoc, Snips, Drivy). Si certains tentent de maintenir leur R&D en France comme Criteo ou Talend, le choix de Benoist Grossmann livre en tout cas l'état d'esprit actuel, plus ou moins bien assumé, des succès français en quête d'alternatives et d'agilité sur le financement de leur croissance : les Frenchies n'ont-ils que pour seul destin de devenir des actifs américains ?

Benoist Grossmann, docteur en physique, pourra au moins être un remède à cette réalité. Il a aussi l'avantage de ne pas être déconnecté de la galaxie institutionnelle puisque depuis 2016, il est censeur - un rôle consultatif -, au conseil d'administration de Bpifrance. Ainsi, avec Frédéric Mazzella, le fondateur de BlaBlaCar et l'autre co-président de France Digitale, ils auront la dure tâche de donner à la tech française le sentiment qu'elle n'est pas uniquement un satellite secondaire.

Lire aussi : Après 4 ans à la tête de France Digitale, Jean-David Chamboredon fait son bilan

Jeanne Dussueil

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