C'était il y a sept ans. Dans une tribune sur le site de La Tribune, Jean-David Chamboredon lançait à l'automne 2012 une fronde retentissante contre le gouvernement Hollande au sujet de la taxation des plus-values de cession au moment de la revente des parts détenues dans le capital d'une société. Une bataille de lobbying et d'opinion qu'il le porta ensuite à la co-présidence de l'association France Digitale, créée la même année que le mouvement des «Pigeons», succédant ainsi à Marie Ekeland en 2015.
Co-président avec Frédéric Mazzella (le fondateur de Blablacar à qui il reste un an de mandat) depuis 2018, Jean-David Chamboredon a été remplacé par Benoist Grossman, le directeur général du fonds de capital-risque IdInvest Partners / Eurazeo (qui a notamment financé Criteo, Leetchi, Molotov, Happn, Deezer dans son portefeuille). France Digitale, qui compte 1.400 membres, a aussi renouvelé la moitié de son board. L'association entend toujours peser dans les débats auprès du gouvernement et du Secrétariat d'Etat de Cédric O, chargé du numérique.
De son côté, Jean-David Chamboredon indique désormais se concentrer sur l'activité du fonds Isai (au capital de Blablacar, Malt, Evanos, StickyAds, entre autres) qu'il a cofondé notamment avec Geoffroy Roux de Bézieux, l'actuel président du Medef. Isai vient d'ailleurs de lancer un nouveau fonds corporate avec Capgemini, doté de 90 millions d'euros.
Taxe Gafa, labels Next 40 et French Tech 120, place de la France dans la tech mondiale, loi anti-haine sur Internet, reconnaissance faciale... il fait le bilan de l'action de l'association, «Face Aux Chiffres» de la tech française.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !