Les producteurs de spectacles fustigent le relèvement de la TVA

Les producteurs et diffuseurs de spectacle vivant (concerts), réunis au sein du syndic Prodiss, dénoncent l'annonce du relèvement du taux réduit de TVA à 5,5% à 7%. Ils rappellent la fragilité de leur secteur qui pèse quelque 600 millions d'euros et qui a a vu les ventes de billets de concert baisser de 5% en 2010
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Après les éditeurs, ce sont les producteurs et diffuseurs de spectacle vivant (concerts), réunis au sein du syndic Prodiss, qui dénoncent l'annonce du relèvement du taux réduit de TVA à 5,5% à 7%. Selon un communiqué de presse, ce "désengagement, de plusieurs millions d'euros, porte un coup fatal à la variété, aux festivals de musiques actuelles et aux concerts donnés dans les établissements où il est servi facultativement des consommations pendant les spectacles".

"L'annonce de trop"

Alors que le président de la république, Nicolas Sarkozy, "a décrété l'urgence d'un sauvetage de la filière musicale passant par la création d'un Centre national de la musique", cette hausse de la TVA "est l'annonce de trop", écrit le Prodiss. Selon le syndicat, le gouvernement "entrave les petites entreprises de production de spectacles françaises, déjà exclues du bénéfice d'un droit de propriété intellectuelle et d'un crédit d'impôt pour développer leur activité de création".

Un secteur fragile

Le Prodiss, présidé par Jules Frutos, insiste sur la situation fragile de ce secteur qui pèse plus de 600 millions d'euros et qui a vu ses recettes des spectacles (sans compter les cabarets) baisser 5% en 2010. Selon le syndicat, les plus touchés sont "les artistes en développement avec une chute de 22% ". Le Prodiss pour qui "la répercussion de cette hausse de la TVA sur le consommateur n'est en aucun cas envisageable" insiste sur la faible profitabilité - 2% en moyenne - des entreprises du secteur qui sont en grande majorité des PME.

Risque de conséquences sur l'emploi

Les entreprises du secteur, "dont l'activité ne dépend pas de subventions publiques", ne sauraient supporter ce nouveau surcoût qui se répercutera de facto sur les budgets artistiques", s'alarme le Prodiss. Or, rappelle-t-il, l'investissement dans les nouveaux talents a déjà chuté de 30% en 2010 et il risque désormais de s'effondrer. Autre signal d'alarme tiré par les producteurs de spectacles, la crainte que l'autre variable d'ajustement soit l'emploi.

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