Les appels d'organisations de défense des droits de l'Homme en sa faveur n'ont pas suffi. Gao Yu, une journaliste chinoise renommée, déclarée coupable d'avoir diffusé des "secrets d'Etat", a été condamnée vendredi à Pékin à sept ans de prison.
La sentence a été annoncée par le tribunal, sur son compte officiel de microblogs, et confirmée par l'avocat de la condamnée.
La lourde peine qui lui a été infligée vient confirmer que le régime du président Xi Jinping n'est prêt à accorder aucun répit aux intellectuels porteurs d'idées réformistes, jugés dangereux pour le maintien au pouvoir du Parti communiste.
Arrêtée fin avril 2014
Gao Yu, 71 ans, avait comparu à huis clos en novembre, pour des accusations dont elle se disait innocente. La presse étrangère s'était vu interdire l'accès au tribunal.
Cette ancienne rédactrice en chef-adjointe du magazine Economics Weekly avait été arrêtée fin avril 2014 lors d'une vague de mises à l'écart de militants des droits de l'Homme à l'approche du 25e anniversaire de la répression de Tiananmen. La journaliste était accusée "d'avoir transmis des secrets d'Etat à des sources en dehors de la Chine", avait indiqué la police de Pékin.
Un document interne du Parti communiste transmis aux Etats-Unis?
Plus précisément, selon l'organisation Human Rights Watch (HRW), on lui reproche d'avoir transmis à un site internet basé aux Etats-Unis un document interne du Parti communiste chinois qui prônait un renforcement de la censure contre les idées réformistes.
Le 8 mai dernier, cette intellectuelle, récompensée par plusieurs prix internationaux, était apparue à la télévision d'Etat chinoise, dans un reportage où elle admettait ses fautes. Mais, a-t-elle expliqué plus tard à ses avocats, ces aveux lui ont été extorqués.
(Avec AFP)
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