Loi "sécurité globale" : de nouvelles manifestations pour les "libertés" perturbées par des violences

Des incidents ont éclaté dans la manifestation parisienne vers le milieu de l'après-midi lorsque des centaines de personnes cagoulées ont infiltré le cortège.
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

Des milliers de personnes défilaient samedi après-midi à Paris dans le cadre d'une nouvelle série de manifestations contre la proposition de loi dite de "sécurité globale", qui prévoit notamment de limiter la diffusion d'images des membres des forces de l'ordre.

Selon le ministère de l'intérieur, 52 350 personnes ont manifesté samedi 5 décembre dans toute la France, dont 5 000 dans le rassemblement parisien qui a difficilement pu faire entendre ses revendications en raison de fortes tensions entre black blocs et forces de l'ordre.

Le cortège parisien stoppé par des violences

Alors que des rassemblements similaires étaient organisés à Marseille, Lyon, Rennes ou encore Lille, les manifestants ont commencé à défiler à 14h00 dans la capitale pour une "Marche des Libertés et des Justices", de la porte des Lilas à la place de la République, à l'appel de la coordination #StopLoiSécuritéGlobale.

Des incidents ont éclaté dans la manifestation parisienne vers le milieu de l'après-midi lorsque des centaines de personnes cagoulées ont lancé des projectiles sur la police anti-émeute, brisé des vitrines et incendié des voitures, des motos et des barricades, entraînant une riposte des forces de l'ordre sous la forme de gaz lacrymogènes.

Selon la police, citée par BFM TV, quelque 500 "casseurs" ont infiltré le cortège parisien. Une quarantaine de personnes avaient été interpellées à 20 heures à Paris, selon des chiffres transmis par la préfecture.

Atteinte à la liberté de la presse

Le projet de loi de "sécurité globale", qui devrait finalement être réécrit au cours du processus législatif, est vivement dénoncé par les syndicats de journalistes et les mouvements de défense des droits de l'homme, selon lesquels le texte constitue une grave atteinte à la liberté de la presse.

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale demande le retrait "réel" de certains articles de la proposition de loi jugés particulièrement problématiques. L'article 24 interdisant la diffusion d'images des membres des forces de l'ordre dans l'intention de nuire est particulièrement visé.

Christophe Castaner, président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale a cependant déclaré à BFM TV lors d'un entretien diffusé samedi que cet article serait remanié avant Noël et garantirait la liberté de la presse tout en protégeant la police.

L'article 24, pas recyclé dans la loi «séparatismes»

De son côté,  le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé, dans le Journal du Dimanche, que l'article 24 de la loi ne sera pas recyclé dans le projet de loi contre les séparatismes.

Emmanuel Macron a de son côté annoncé vendredi la création à partir de janvier d'une plate-forme nationale de signalement des discriminations en raison des origines ou de la couleur de peau lors des contrôles de police. Cette initiative a suscité la colère des syndicats de police, qui ont menacé de mettre un terme aux contrôles aléatoires. (Michaela Cabrera, avec Nicolas Delame, Benjamin Mallet et Richard Lough)

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Commentaires 6
à écrit le 08/12/2020 à 11:18
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Toutes ces violences découlent de la violence économique qui s'exerce depuis 30 ans, des frustrations infligées aux classes populaires et du silence des grands médias sur la possibilité d'une politique alternative.

à écrit le 07/12/2020 à 13:11
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Le projet de loi est nocif dans son ensemble et si les syndicats de police n'étaient pas hypnotisés par l'article 24, ils manifesteraient avec les personnes s'opposant à ce projet funeste. Je vous invite fortement à lire ce projet de loi qui fait ...

à écrit le 07/12/2020 à 6:55
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Sa défends les liberté de qui , des casseurs , des migrants qui détourne les aides sociale , dè l'extrême gauche qui cassés les vitre pour voler avant noël . Sa suffit , nous n'acceptons plus cette violence gratuite ...

à écrit le 06/12/2020 à 20:37
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Si les black block n'ont pas a casse durant une manifestation, ce qui est encore plus coupable reste notre gouvernement qui fait des lois imposants ces manifestations... Aucune ONG n'a encore prévue de porter plainte contre l'état pour mise en danger...

à écrit le 06/12/2020 à 14:59
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Rappelez moi la raison de la manifestation : « sécurité globale « mais non personne n’a besoin de sécurité , un policier qui brûle, mais non , c’est pour rire il n’y a pas de flamme. Dés laser pour aveugler les CRS , mais non ce sont des lampes torch...

à écrit le 06/12/2020 à 12:20
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Encore des policiers qui se font passer pour des casseurs permettant aux médias de masse de nous vomir leur propagande abjecte.

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