Cybersécurité des entreprises : une startup récompensée au FIC de Lille

Spécalisée dans la cybersécurité, la start-up française Anozr Way vole au secours des dirigeants d'entreprise pris pour cible. Cette jeune pousse doit participer au programme de sécurisation des jeux olympiques de 2024.
(Crédits : Reuters)

La start-up tricolore Anozr Way, récompensée cette semaine au Forum International de la cybersécurité (FIC) à Lille, lutte contre les attaques ciblées contre les dirigeants d'entreprises et leurs collaborateurs, un phénomène en plein essor.

Sur les millions de données volées et mises en vente sur le dark web (la partie non publique d'internet), celles concernant les dirigeants d'entreprises et leurs collaborateurs sont particulièrement dans le viseur des hackeurs, explique Anozr Way.

Des mots de passe dans le viseur des cybercriminels

Les cybercriminels identifient leur cible en scrutant les réseaux sociaux, comme LinkedIn. Sur le dark web, ils peuvent trouver des mots de passe pour pirater le mail d'un des collaborateurs de la cible et lancent avec un "spear phishing", un mail sur mesure sur lequel le patron visé cliquera sans doute.

Une fois l'ordinateur de sa victime piraté, le hacker pourra virer des fonds vers un compte ouvert sous une fausse identité. Plus facile encore, si les hackers trouvent sur le dark web le pseudo de leur cible et un mot de passe pour Netflix, par exemple, il y a des chances pour qu'il s'agisse aussi de celui de sa boîte mail car "70% des gens utilisent le même mot de passe pour plus de cinq sites", souligne Adèle Hayel, responsable marketing d'Anozr Way.

De plus en plus d'entreprises victimes

De plus en plus d'entreprises sont ainsi victimes d'"arnaques au président", qui consistent à usurper l'identité d'un dirigeant d'entreprise afin de convaincre un salarié d'effectuer un faux ordre de virement.

Anozr Way, qui a déjà levé 2 millions d'euros, explore le dark web avec l'aide de l'intelligence artificielle pour détecter quelles données des collaborateurs sont exposées.

A titre individuel, le pire risque est celui de l'usurpation d'identité, par exemple la souscription d'un crédit à votre nom auprès d'une banque en ligne. "J'ai vu le cas d'une femme qui a mis dix ans à prouver que ce n'était pas elle", explique Adèle Hayel. Aux Etats-Unis, les cas d'usurpation ont explosé. "Au vu du nombre des données qui circulent, en Europe, dans cinq ans, cela risque d'être horrible", estime Anozr Way.

(Avec AFP)

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