Avec sa nouvelle box Ultra, Free fait la part belle au streaming et offre Canal+

L’opérateur de Xavier Niel a lancé ce mardi sa dernière box Internet. Résolument haut de gamme, et bénéficiant du dernier Wi-Fi 7, elle inclut des abonnements aux services de vidéo à la demande les plus populaires, dont Netflix, Amazon Prime ou Disney Plus. Un accès exclusif à la chaîne Canal+, en direct, est également compris. Une « dinguerie », se félicite Xavier Niel, pour laquelle il faudra débourser 49,99 euros par mois, puis 10 euros de plus au bout d’un an.
Pierre Manière
Xavier Niel, le fondateur d'Iliad, la maison-mère de Free.
Xavier Niel, le fondateur d'Iliad, la maison-mère de Free. (Crédits : DR)

Chez Free, l'arrivée d'une nouvelle box Internet est toujours un événement. Il faut dire que l'opérateur de Xavier Niel est celui qui a inventé, en 2002, ces boîtiers qui permettent d'accéder à Internet, à la télévision et au téléphone. Tous les opérateurs s'y sont depuis convertis, et les box ont, désormais, envahis tous les foyers de l'Hexagone. Ce mardi au siège parisien de Free, c'est Xavier Niel lui-même qui a vanté les mérites de son dernier bébé : la Freebox Ultra.

Le boîtier, ovale et sobre, a, comme de coutume chez le « trublion des télécoms », été entièrement pensé, fabriqué et « éco-conçu » par ses équipes de recherche et développement. En matière de connectivité, cette nouvelle box, taillée pour la fibre, se veut « ultra-puissante », a claironné Xavier Niel.

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 Primo, parce qu'elle permet, d'après l'opérateur, d'accéder à des débits « exceptionnels ». A savoir 8 Gbit/s en débit descendant, mais aussi, « et pour la toute première fois en France », en débit montant. Cette caractéristique est utile pour les usages qui nécessitent d'envoyer beaucoup de données, comme la visioconférence.

Un Wi-Fi 7 plus puissant

Secundo, cette box intègre le tout dernier Wi-Fi 7. Plus concrètement, il permet d'accéder à une nouvelle bande de fréquence.

« Celle-ci est moins encombrée, souligne l'opérateur. Ce qui permet de bénéficier d'une meilleure stabilité et de réduire la latence, notamment dans les zones denses où cohabitent de nombreux réseaux. »

Free affirme que ce Wi-Fi est jusqu'à cinq fois plus performant que le Wi-Fi 6, son prédécesseur. En conférence de presse, Xavier Niel a affirmé que c'est un retard de certification du Wi-Fi 7, intervenue le 8 janvier dernier, qui a obligé l'opérateur a repousser le lancement de sa box.

Pour améliorer la connectivité à la maison, Free livre sa box avec un répéteur (doté également du Wi-Fi 7). Un galet Wi-Fi, qui permet de se connecter via son réseau mobile, est aussi disponible. Il permet, notamment, aux usagers de garder un accès à Internet en attendant, notamment, que la box soit opérationnelle.

Des contenus en pagaille

Comment l'opérateur entend creuser l'écart avec la concurrence ? Pour se différencier, cette box version « Ultra » parie sur la richesse de ses contenus. Son application OQEE donne accès à 280 chaînes de télévision, à un service de VOD maison, et à 320 heures d'enregistrement. Mais la box inclut surtout des accès aux plateformes les plus populaires du moment, à savoir Netflix (en version standard avec publicité), Disney Plus et Amazon Prime. Dernière « dinguerie », s'est félicité à plusieurs reprises Xavier Niel, décidément le meilleur commercial de son groupe : la chaîne Canal+ en direct est disponible en exclusivité.

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Pour l'occasion, Maxime Saada, le patron de la chaîne cryptée, était présent, et tout sourire, pour saluer ce nouveau deal avec Free. Ce qui ne manquait pas de sel au regard des relations commerciales parfois très tendues entre les deux groupes ! Côté contenus, les applications Free Ligue 1 (qui ne donne accès qu'à des extraits des matchs) et Cafeyn (qui propose la plupart des titres de presse de l'Hexagone) sont aussi offertes.

Conquérir de nouveaux abonnés

Résolument haut de gamme, cette box « ultra-généreuse » a toutefois un coût, et pas des moindres. Disponible depuis ce mardi, elle est accessible pour la rondelette somme de 49,99 euros par mois (puis 59,99 euros au bout d'un an). Xavier Niel considère que le jeu en vaut la chandelle, arguant que les offres de contenus inclues valent, au global, 83 euros par mois.

Pour séduire davantage de clients, Free propose, en parallèle, une version plus abordable de sa box, estampillée « Ultra Essentiel ». Elle est commercialisée 10 euros moins chère. Mais elle ne contient, en conséquence, qu'un accès à OQEE et à Free Ligue 1. Les deux offres sont sans engagement.

Avec ce nouveau boîtier, Xavier Niel compte conquérir de nouveaux abonnés à la fibre. En France, son parc de clients s'élève à plus de 7 millions de fidèles, et croît fortement depuis plusieurs trimestres. Proposer autant de contenus semble au premier abord, particulièrement onéreux pour l'opérateur. En réalité, Free table sur le fait que ses nouveaux abonnés « Ultra » ne souscriront pas tous à tout l'éventail des services auxquels ils ont accès. Ce qui lui permettra d'alléger ses factures auprès des Amazon, Disney ou Netflix.

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Free compte, aussi, élargir le portefeuille de clients mobiles. Un marché majeur, qui est aujourd'hui « la vraie vache à lait » du secteur, confie une source proche de l'opérateur. C'est la raison pour laquelle Free propose aux abonnés Freebox Ultra des remises pour des forfaits mobiles. Les clients pourront souscrire à un maximum de quatre abonnements 5G à 9,99 euros par mois (puis 15,99 euros au bout d'un an). La concurrence est prévenue.

Pierre Manière

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