Procès France Télécom : les prévenus (Lombard, Wenès, Barberot, leurs "complices"...) et les peines encourues

Le PDG, le numéro 2, le DRH et quatre autres responsables: au procès de France Télécom, c'est l'ancienne direction de l'une des plus grandes entreprises françaises qui a comparu pour un harcèlement moral institutionnel, une première pour une entreprise du CAC 40.
Didier Lombard, le 25 février 2010, à la conférence de résultats de France Télécom lors de laquelle a été annoncée l'arrivée d'une nouvelle équipe de direction.
Didier Lombard, le 25 février 2010, à la conférence de résultats de France Télécom lors de laquelle a été annoncée l'arrivée d'une nouvelle équipe de direction. (Crédits : Reuters)

Le PDG, le numéro 2, le DRH et quatre autres responsables: au procès de France Télécom, c'est l'ancienne direction de l'une des plus grandes entreprises françaises qui a comparu pour un harcèlement moral institutionnel, une première pour une entreprise du CAC 40. Vendredi, le tribunal rendra son jugement dans le procès inédit de l'entreprise et de ses ex-dirigeants pour "harcèlement moral".

Lire aussi : Dix ans après une vague de suicides, le temps du jugement pour France Télécom et ses ex-dirigeants

France Télécom

France Télécom, devenue Orange en 2013, est la première entreprise du CAC 40 à comparaître pour "harcèlement moral". À l'audience en juillet, le parquet avait demandé la peine maximale encourue: 75.000 euros d'amende.

"Les peines prévues par la loi à l'époque des faits sont très faibles. On ne peut que demander le maximum", avait dit la procureure.

Au centre du procès, un harcèlement moral institutionnel, différent des cas classiques où le lien est direct entre l'auteur présumé et sa victime. Le tribunal a jugé des faits remontant à la période 2007-2010, alors que France Télécom était en pleine transformation, avec les plans NExT et Act qui prévoyaient notamment 22.000 départs sur 120.000 salariés.

Les trois ex-dirigeants

Le parquet a requis contre eux également la peine maximale: un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.

L'ex-PDG Didier Lombard, en poste de 2005 à 2010, a incarné cette crise traversée par France Télécom. Alors que l'entreprise faisait la Une des médias en 2009 après plusieurs suicides de salariés, il avait parlé d'une "mode des suicides". "Je ferai les départs d'une façon ou d'une autre par la fenêtre ou par la porte", avait-il également affirmé en 2006, devant des cadres. C'était "une phrase idiote", "une gaffe", a-t-il regretté lors du procès.

Lire aussi : Suicides à France télécom : Lombard poursuivi pour harcèlement moral

Louis-Pierre Wenès était lui le numéro 2 de l'entreprise, le directeur d'Opération France et de ses 80.000 employés. Cet homme froid et craint dans l'entreprise passait pour le "cost killer". "Je n'ai pas été parfait, mais je n'ai jamais fait ce pourquoi j'ai été mis en examen", a-t-il dit lors du procès. Il a quitté l'entreprise en octobre 2009, au pic de la crise.

Olivier Barberot était le responsable des ressources humaines. "Je trouve scandaleux qu'on puisse imaginer qu'on ait mis en place une politique pour déstabiliser les collaborateurs", s'est-il défendu.

Les "complices"

Quatre autres responsables, qui avaient notamment des responsabilités territoriales et à la direction des ressources humaines, sont poursuivis pour "complicité de harcèlement moral". Ils encourent la même peine que les ex-dirigeants, mais le parquet a requis contre eux huit mois d'emprisonnement et 10.000 euros d'amende.

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Commentaires 3
à écrit le 20/12/2019 à 20:59
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moi j' en veux beaucoup plus aux petits cheffaillons qui ont fait énormément de dégât dans les entreprises ainsi que les DRH licenciement après 55 ans pousser les salariés dehors .

à écrit le 19/12/2019 à 18:29
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Ont devraient leur couper la tête..

à écrit le 18/12/2019 à 23:28
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La vie des Hommes ne vaut pas bien cher !!! 75 000 euros au total pour je ne sais plus combien de suicides......Faites la division !

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