Vodafone a découvert des failles de sécurité chez Huawei en 2011 et 2012

L'opérateur télécoms britannique a découvert des failles de sécurité dans les équipements fournis par le chinois Huawei à sa filiale italienne en 2011 et 2012, ont annoncé ce mardi 30 avril les deux groupes.
Le géant des équipements télécoms essuie actuellement les foudres des Etats-Unis, qui l'accusent d'espionnage pour le compte de Pékin. Ce que le groupe chinois a toujours démenti.
Le géant des équipements télécoms essuie actuellement les foudres des Etats-Unis, qui l'accusent d'espionnage pour le compte de Pékin. Ce que le groupe chinois a toujours démenti. (Crédits : Sergio Perez)

Nouvelle pique pour le géant chinois des télécoms. L'opérateur télécoms britannique Vodafone a découvert des failles de sécurité dans les équipements fournis par le chinois Huawei à sa filiale italienne en 2011 et 2012, ont annoncé ce mardi 30 avril les deux groupes. Le deuxième opérateur mobile mondial a indiqué qu'il avait découvert ces failles dans deux produits et que ces incidents, que l'agence Bloomberg a été la première à rapporter, avaient été rapidement résolus. Les États-Unis soupçonnent Huawei de laisser Pékin utiliser ses équipements à des fins d'espionnage, ce que dément le groupe chinois.

En janvier, Vodafone a suspendu le déploiement des équipements du premier équipementier télécoms mondial dans ses réseaux centraux en attendant que les pays occidentaux lèvent les inquiétudes sur ses activités. Vodafone et Huawei ont déclaré avoir découvert en 2011 et 2012 des vulnérabilités informatiques résolues par Huawei. Vodafone a déclaré n'avoir trouvé aucune preuve d'accès non autorisé et a indiqué que Huawei n'aurait pas pu accéder au réseau de téléphonie fixe en Italie sans autorisation.

"Des vulnérabilités corrigées"

"Les problèmes ont été identifiés par des tests de sécurité indépendants, initiés par Vodafone dans le cadre de nos mesures de sécurité de routine et résolus à l'époque par Huawei", a déclaré un porte-parole de Vodafone.

Huawei a déclaré avoir été informé de ces failles en 2011 et 2012 et qu'elles avaient été corrigées à l'époque. "La suggestion selon laquelle que Huawei dissimule des portes dérobées dans son équipement est absolument fausse", a déclaré un porte-parole de Huawei, cité dans un communiqué.

Les informations de Bloomberg "font référence à une fonction de maintenance et de diagnostic commune à l'ensemble du secteur, ainsi qu'à des vulnérabilités corrigées il y a plus de sept ans". Les porte-parole du département numérique du gouvernement britannique et du National Cyber Security Center n'ont pas souhaité s'exprimer. BT, premier opérateur de téléphonie fixe et mobile du Royaume-Uni, a déclaré qu'au cours de plus de 10 années de collaboration avec Huawei, il n'avait identifié aucune atteinte à la sécurité ni relevé aucune preuve de connexion non sollicitées.

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Commentaire 1
à écrit le 01/05/2019 à 9:21
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Le Royaume-Uni obéirait-il comme le Canada à la pression états-unienne ? Ironique car il n’y a pas plus grands espions qu’eux ! Snowden & consorts, les écoutes de l’Elysee, l’ont prouvé. Les États-Unis sont en perte de vitesse depuis 10 ans, un chôm...

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