Assurance auto et habitation : les bancassureurs grignotent des parts de marché aux compagnies traditionnelles

Les filiales des banques gagnent du terrain auprès des particuliers alors que les réseaux traditionnels d'assurance en perdent.

Les marchés très compétitifs des risques de particuliers se transforment très rapidement. La publication, vendredi, de l'étude annuelle du cabinet de conseils Facts & Figures sur la croissance et la rentabilité des trente premiers groupes d'assurance en France (hors mutuelles santé et institutions de prévoyance) met en lumière plusieurs tendances de fond.

La place des bancassureurs apparaît en croissance en assurance auto entre 2004 et 2008 (de 6% à plus de 8% du marché). Et Cyrille Chartier Kastler, fondateur et président de Facts & Figures, prévoit qu'ils "dépasseront probablement les 10% courant 2010". Leur progression est surtout spectaculaire en assurance habitation où ils détiennent 15% de parts de marché fin 2008, et encore davantage en santé et prévoyance individuelle où ils sont passés d'environ 19% à 25% durant la même période. "Les bancassureurs croissent plus vite que leurs concurrents sur des produits très packagés qui peuvent se vendre vite", note Cyrille Chartier-Kastler. Sur les produits plus techniques, nécessitant plus de formation comme l'auto, la progression est moins rapide.

Croissances nettes

Deux groupes sortent leur épingle du jeu : le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel. Leur poids respectifs en habitation (6,4% pour le premier et 5,4% pour le second) reste cependant loin derrrière celui des leaders comme Covea (18,3% en additionnant les portefeuilles Maaf, MMA et GMF) ou Axa avec 14,1%. En revanche, en prévoyance et santé individuelle, la distance est moins grande : 10,7% pour le Crédit Agricole  et 7,12% pour le Crédit Mutuel, à comparer à 19,14% pour le leader Groupama et 10,88% pour Covea en deuxième position.

Or, comme le montre l'étude, la rentabilité technique de ces activités est bien supérieure à celle du dommage de particuliers (auto-habitation). Le ratio qui mesure les sinistres par rapport aux cotisations encaissées est durablement inférieur de 15 points en santé-prévoyance (55,8% en 2008) à celui enregistré en assurance auto-habitation (73,7% en 2008).

La croissance annuelle nette en volume globale de cotisations est désormais sensiblement équivalente dans les deux branches dommages et prévoyance-santé de particuliers. Et les perspectives de progression sur ce second marché plus rentable restent fortes et plus élevées que celles du dommages.

D'ailleurs, presque tous les opérateurs suivis dans l'étude affichent des croissances nettes. Les cinq plus fortes entre 2007 et 2008 sont le fait des bancassureurs Crédit Agricole et Crédit Mutuel, et d'acteurs traditionnels : Groupama (+ 92 millions d'euros), Axa (+ 70 millions), et Macif (+ 64 millions). Reste que ceux qui superforment le marché prévoyance-santé de particuliers, selon l'indicateur Facts & Figures qui croise à la fois croissance et rentabilité, sont encore Crédit agricole et Crédit Mutuel, mais aussi BNP Paribas, Macif et Maif. Les autres assureurs pèchent sur l'un ou l'autre des critères. 

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Commentaires 3
à écrit le 12/04/2010 à 16:25
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groupama une assurance ripoux j'en et fais les frais des esperts payer pour indemniser le moins possible .

à écrit le 30/03/2010 à 12:41
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Vive PACIFICA!!!!!!!!!!!!!!

à écrit le 30/03/2010 à 8:12
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Effectivement, les bancassureurs gagnent du terrain.

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