Depuis dix ans, les crédits immobiliers deviennent plus accessibles

Le courtier Meilleurtaux note que, malgré la récente crise, les particuliers ont un meilleur accès aux crédits qu'en 2000.

Bonne nouvelle : le crédit immobilier se démocratise. L'étude du courtier Meilleurtaux réalisée sur une période de 10 ans, montre qu'obtenir un emprunt est de plus en plus accessible. Plus qu'un assouplissement des conditions d'octroi par les établissements, le phénomène s'explique par l'évolution des taux d'intérêt. Par exemple, l'emprunt à taux fixe sur 25 ans, est passé de 6,05% en 2000 à 4,25% en novembre 2009, soit une baisse de 1,80 point. Le plus bas a été touché en 2005, avec des taux moyens à 3,75% pour cette durée (voir graphique ci-dessus). Conséquence ? La capacité d'emprunt a augmenté de 18,5%. Et les emprunteurs sont plus jeunes : les moins de 30 ans représentent 31,3% des clients du courtier en 2009, contre 10,6% en 2002.

Tout irait pour le mieux si ... les prix n'avaient pas autant monté. Christian Camus, directeur général de Meilleurtaux, ne manque pas de souligner leurs niveaux toujours élevés. Entre 2000 et 2009, le mètre carré a grimpé de près de 70% selon la Fnaim. Une hausse que la dégringolade des taux d'intérêts n'a pu entièrement compenser. Pour preuve, le "nombre de mètres carrés finançables" est passé de 109 en 2000 à 74 en 2009, soit une chute de 32%. En 2008, la baisse des taux conjuguée à celle des prix dans l'ancien a toutefois permis d'augmenter de 13% cette surface finançable.

Concernant l'avenir, le courtier estime que les taux devraient remonter vers le milieu de l'année prochaine, car la BCE risque de relever son taux directeur. Mauvaise nouvelle pour les emprunteurs ? "Cela signifierait aussi que la situation s'est améliorée", positive Sandrine Allonier, responsable des études économiques du courtier.

En effet, entre novembre 2007 et février 2009, le marché du crédit a traversé "une situation préoccupante". La demande s'est contractée de 50% en Ile-de-France et de 40% en province. Et le montant des crédits demandés a reculé de 7% sur la période. Une baisse qui a frappé indifféremment tous les types de biens et tous les emprunteurs, quelle que soit leur catégorie socioprofessionnelle.

Depuis février 2009, Meilleurtaux note toutefois une reprise. Les dossiers de demandes de crédit ont progressé de 30% et les capacités d'emprunt de 11%. Quant aux montant moyen des crédits, il a augmenté de 4%. Le courtier souligne que "depuis six mois, les banques ont arrêté de durcir leurs conditions de crédit. Elles devraient même s'assouplir".

Une reprise complète ? Pas encore. Elle reste fragile, selon Sandrine Allonier. "Le sentiment de confiance revient progressivement, comme le dynamisme du marché. Mais ce dernier continue d'être affecté par le spectre du chômage et la crainte d'une baisse de revenu". D'ailleurs, les opérations n'ont pas retrouvé leurs volumes de 2007. Le montant moyen des opérations financées a atteint 195.500 euros entre février et octobre, contre 201.500 euros en 2007.

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