Fonds "socialement responsables" : une nouvelle étape vers plus de transparence

L'association française de la gestion financière vient de présenter un nouveau code de transparence en matière d'investissement socialement responsable.

Thème de plus en plus à la mode, l'investissement socialement responsable (ISR) se veut plus que jamais responsable pour ses promoteurs. Et ces derniers se donnent dorénavant les moyens de son développement. Une nouvelle preuve en a été donnée mardi avec l'annonce par l'AFG (Association française de la gestion financière) d'un nouveau code de transparence en la matière.

«Le dernier code entré en vigueur en 2005 datait un peu. Il y avait besoin de le dépoussiérer, de le rendre plus pédagogique pour les épargnants, de l'élargir à de nouvelles classes d'actifs et de l'adapter à des thèmes plus récents comme le développement durable » explique à La Tribune Carlos Pardo, directeur des études économiques à l'AFG. Surtout, la nouveauté du code réside dans le fait que son application est rendue obligatoire à tous les fonds membres de l'association revendiquant l'appelation «ISR». Du reste, en l'absence d'une instance de contrôle, la bonne application de cette charte repose en grande partie sur l'autodiscipline et, en définitive, sur le rapport de confiance entre l'association et ses membres. Mais, «en la matière, la responsabilité est du côté du fonds lui-même. En cas de non-conformité, la véritable sanction pour un fonds s'exerce via notamment une déterioration de sa crédibilité et de sa réputation» insiste Carlos Pardo.

Ce code de transparence, qui devrait concerner deux cents fonds au sein de l'AFG, est assez symptomatique d'une volonté générale de séparer le bon grain de l'ivraie. Car en matière d'ISR, il y a longtemps eu à boire et à manger. Surfant sur la nouvelle problématique de l'environnement, nombre de fonds se sont souvent revendiqués ces dernières années comme «socialement responsables» sans pour autant respecter les fondements de cet investissement d'un nouveau genre. C'est, entre autre, pour cette raison que Novethic a décidé en octobre de prendre le taureau par les cornes en créant un label ISR. A cette occasion, 92 fonds sur un total de 120 candidats avaient reçu l'imprimatur.

L'objectif de l'association est clair : les qualités intrinsèques de l'ISR ne doivent pas dénaturées auprès des épargnants par des acteurs peu scrupuleux. «Ce degré supplémentaire de filtrage en amont est nécessaire pour renforcer d'une part la visibilité mais aussi la crédibilité de l'ISR, condition sine qua non de sa généralisation à un plus large public» résume Carlos Pardo. Reste que sur ce dernier point, tout reste encore à faire.

Pour accéder à l'intégralité du "code de transparence" de l'AFG, cliquez ici.

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