Les introductions en Bourse reprennent du service en Europe

Alors que Nanobiotix, le spécialiste de la nanomédecine fait ses tous premiers pas sur le compartiment C d'Euronext avec succès, quel est l'état du marché des introductions en Bourse en France, mais aussi en Europe ?

En Europe tout d'abord, les opérations d'introduction en Bourse reprennent du poil de la bête après un été calme en la matière. « Conformément à nos prévisions, la traditionnelle accalmie de l'été s'est traduite par un ralentissement de l'activité en juillet et en août. » selon l'étude trimestrielle « IPO Watch » du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) publiée au début de ce mois.

Malgré cette « accalmie », la rentrée a été marquée par les introductions en Bourse de Sberbank à Londres, la plus grande banque commerciale en Russie puisque cette opération a mobilisé 4 milliards d'euros et d'Eland Oil and Gas qui a levé pour sa part 148 millions d'euros. Mais ces deux levées de fonds n'ont pas suffi à relancer la machine...provisoirement. Cette torpeur sur le marché des introductions en Bourse devrait prendre fin. Selon les prévisions de PwC, un certain nombre d'émetteurs étrangers envisagent des opérations en Europe. Les indicateurs classiques des introductions en Bourse, tels que la volatilité du marché et les indices boursiers, se sont améliorés au fil du trimestre, explique l'auteur de l'étude.

Talanx a longuement hésité

Un certain nombre de sociétés ont donc franchi le cap, profitant d'une bonne fenêtre de tir pour se lancer dans le grand bain des marchés financiers. Parmi elles, on trouve l'assureur allemand Talanx qui est entré en Bourse ce mois-ci. Et pourtant, ce n'était pas gagné d'avance, Talanx a hésité à plusieurs reprises avant de faire son apparition à Francfort. Il aura donc fallu plus de dix ans de réflexion pour l'assureur... Peu rassuré par l'accueil réservé à son entrée en Bourse, le montant de l'augmentation de capital a été nettement revu en baisse 467 millions d'euros au lieu des 700 millions d'euros visés initialement. Malgré les valses hésitations du troisième assureur allemand, cette opération constitue la plus importante en Europe depuis l'hiver dernier. Le prix de l'offre a été fixé à 18,30 euros et l'action s'en est tirée honorablement pour sa première séance de cotation avec un gain de 1,2% à 18,5 euros et de 5,13% depuis ses premiers pas boursiers. Son homologue écossais Direct Line lui a emboîté le pas quelques jours plus tard en frottant à la place londonienne avec une opération de quelque 1 milliard de livres, soit 1,25 milliard d'euros...

Le titre de la filiale de la Royal Bank of Scotland a progressé de plus de 12% depuis son introduction en Bourse la semaine dernière. Toujours à Londres, l'opérateur mobile russe Megafon devrait lever pour sa part quelque 4 milliards de dollars. Telefonica préparerait aussi activement la cotation de sa division allemande O2 de 1 à 1,5 milliard d'euros, selon des estimations de l'agence 'Bloomberg'

Huit sociétés françaises d'ici à la fin de l'année

En France, ce sont surtout les petites et moyennes sociétés qui animent le marché des introductions en Bourse. Depuis le début de l'année, onze d'entre elles ont osé franchir le Rubicon des marchés financiers. Ce sont majoritairement des sociétés de biotechnologies ou de technologies médicales qui ont garni la cote depuis le début de ce millésime. Mais l'année 2013 sera-t-elle celle des opérations de plus grande envergure ? On pourrait répondre par l'affirmative à en croire les dernières annonces sur le sujet. Les opérations connues prendront la forme de scissions introductions à l'instar du groupe PPR qui veut se délester la Fnac pas moins de dix-huit ans après avoir racheté le distributeur de produits culturels. La Bourse était le seul moyen pour PPR de se « débarrasser » de cet actif encombrant faute d'acquéreurs potentiels.

Bolloré est l'autre grand groupe bien connu du grand public qui souhaite introduire un de ses actifs en Bourse. Cette révélation n'est pas une surprise en soi, le groupe diversifié avait déjà fait part en juin dernier de son intention de mettre en Bourse son activité batteries et véhicules électriques. L'homme d'affaires breton entend se « confronter aux financiers » avec la mise en Bourse de son activité batteries et véhicules électriques à l'automne 2013. La future entité « Bolloré Blue Solutions » comprendra « les batteries, les véhicules électriques, les condensateurs, les supercapacités et les automates. » explique Bolloré aux Echos. Mais il ne faut pas s'attendre à une déferlante d'actions « Bolloré Blue Solutions », Bolloré souhaite en effet conserver « de 80 % à 90 % du capital ». En attendant l'arrivée de ces deux sociétés, il faudra s'armer de patience. Mais en guise d'apéritif, huit sociétés devraient garnir la cote parisienne d'ici la fin de l'année selon l'opérateur boursier Nyse Euronext.

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