Les Bourses européennes ont entamé la semaine en légère baisse lundi, après la sortie d'un porte-parole de la Banque centrale européenne. Selon lui, il ne faut pas "spéculer" sur la forme que pourrait prendre l'éventuel plan de rachat de titres souverains par la Banque centrale européenne. La BCE, ainsi qu'elle l'a confirmé aujourd'hui, n'a pas racheté la moindre obligation souveraine depuis 23 semaines. Et Berlin et la Bundesbank continuent à y être opposés.

Paris : les bancaires plombées par les déclarations allemandes et de la BCE

A Paris, le CAC 40 a lâché 0,22% à 3.480,58 points reprenant son souffle après avoir enregistré une hausse de +1,54% la semaine dernière. Le volume d'échanges est resté très limité à seulement 1,88 milliard d'euros échangés.

Les déclarations des Allemands, qui ont dit qu'il ne fallait rien attendre de la rencontre entre Angela Merkel et François Hollande jeudi, ont notamment pesé sur les banques, très dépendantes de toutes les évolutions sur le front de la crise de la dette. Le Crédit Agricole a perdu 4,45% à 4,12 euros, soit le plus fort repli du CAC 40, suivi de peu par la Société Générale (-3,62% à 20,77 euros). BNP Paribas a abandonné 1,76% à 34,38 euros.

En repli également Air France (-3,83% à 4,23 euros) et les valeurs para-pétrolières qui consolident après leurs hausses des dernières séances: Technip a perdu 1,93% à 87,88 euros, CGG Veritas 2,65% à 23,52 euros et Maurel et Prom 2,59% à 12,58 euros.

Francfort : le Dax dans l'incertitude termine en léger replis

A Francfort, le DAX a perdu 0,1% à 7.033,68 points après un comportement haussier provoqué par une révélation du Spiegel. Selon l'hebdomadaire allemand, la BCE préparerait la mise en place d'un seuil limite pour les taux d'emprunt des pays en difficultés de la zone euro au delà duquelelle interviendrait automatiquement sur le marché de la dette. Mais le refus du ministère allemand des Finances, une piqûre de rappel de la Bundesbank sur son opposition au programme de rachats d'obligations publiques par la BCE et un démenti de l'institution monétaire elle-même sont venus doucher les espoirs des investisseurs.

Le fabricant de logiciels professionnels SAP a toutefois été recherché (+0,9% à 52,46 euros). Dans un entretien au Süddeutsche Zeitung publié lundi, l'un de ses deux patrons, Jim Hagemann Snabe, s'est dit "optimiste" quant aux objectifs de court et moyen termes du groupe et a jugé "probables" de nouvelles grandes acquisitions. Siemens, qui mène depuis début août un programme de rachats d'actions de 3 milliards d'euros, a pris 0,13% à 74,73 euros et Metro a gagné 0,37% à 24,56 euros.

Londres : les minières accusent le coup

L'indice FTSE-100 des principales valeurs a reculé de 28,05 points, cédant 0,48% par rapport à la clôture de vendredi, à 5.824,37 points.

Les valeurs minières ont particulièrement accusé le coup à Londres. Eurasian Natural Resources a ainsi cédé 3,56% à 357 pence, Xstrata 3,51% à 907,5 pence et Vedanta Resources 2,46% à 925 pence. Parmi les valeurs moyennes, le groupe minier Lonmin, dont la mine de Marikana en Afrique du sud a été le théâtre d'une sanglante fusillade policière contre des grévistes le 16 août, a poursuivi sa chute, lâchant 4,84% à 608,58 pence. Du côté des hausses, le géant des boissons alcoolisées Diageo a progressé de 0,63% à 1.687 pence et le groupe de téléphonie mobile Vodafone de 0,48% à 186,75 pence.