Wall Street au plus bas depuis trois mois

Le Dow Jones a terminé mercredi sur un retrait de 1,47% à 16.906 points. Le S&P 500 et le Nasdaq ont également lâché respectivement 1,31% et 1,14%. Le discours peu rassurant de la Réserve fédérale américaine, mais également la baisse du yuan, les tensions en Corée du Nord ont contrarié l'humeur des investisseurs.
La Bourse de New York s'inquiète des effets d'une forte baisse du yuan, mais les tensions géopolitiques ont également plombé les investisseurs.

La Bourse de New York a terminé mercredi à son plus bas niveau de clôture depuis début octobre, une nouvelle chute des cours du pétrole et le ton peu encourageant du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale étant venus s'ajouter aux motifs de préoccupation des investisseurs, tentés de se replier sur les valeurs refuges.

Un regain d'inquiétude quant à l'impact du ralentissement chinois sur la croissance mondiale et le retour de la Corée du Nord parmi les foyers de tension géopolitique ont également pesé sur le marché actions.

L'indice Dow Jones a perdu 252,15 points, soit 1,47%, à 16.906,51. Le Standard & Poor's 500, plus large, a cédé 26,45 points (-1,31%) à 1.990,26 et le Nasdaq Composite a reculé de 55,67 points (-1,14%) à 4.835,77.

La Chine "facteur numéro un"

Après la publication ces derniers jours de plusieurs indicateurs décevants, la Banque populaire de Chine a fixé mercredi un cours pivot du yuan en nette baisse, alimentant les craintes d'un ralentissement plus marqué qu'anticipé de la deuxième économie mondiale. "Ce qui se passe en Chine reste le facteur numéro un", explique Stephen Massocca, responsable de la stratégie d'investissement de Wedbush Equity Management. "Je pense qu'il y a une théorie qui circule selon laquelle l'économie mondiale va nettement ralentir à cause d'un ralentissement important en Chine."

La Corée du Nord accentue l'anxiété

L'annonce par la Corée du Nord du succès d'un essai de bombe à hydrogène, une affirmation mise en doute par les Etats-Unis, est par ailleurs venue s'ajouter aux tensions géopolitiques liées au Moyen-Orient. L'indice de volatilité du CBOE, principal baromètre de l'anxiété des investisseurs, a bondi de 6,5% à 20,59 mais reste loin du pic de 23,36 atteint lundi.

La Réserve fédérale ne rassure pas

Troisième grand motif de préoccupation pour les investisseurs: la remontée des taux d'intérêt. Le compte-rendu de la réunion de politique monétaire des 15 et 16 décembre a en effet montré que plusieurs responsables de la Réserve fédérale restaient préoccupés par la faiblesse de l'inflation. Ces "minutes" ont pénalisé le dollar, qui a cédé du terrain face aux autres grandes devises après le plus haut d'un moins touché mardi. L'euro s'échangeait en fin de journée autour de 1,0780 dollars.

Sur le marché obligataire, les interrogations sur la politique de la Fed et le mouvement de repli sur les valeurs les plus sûres ont fait reculer les rendements des emprunts d'Etat, à 2,177% pour le dix ans contre 2,25% mardi soir.

Les valeurs pétrolières lourdement impactées

Sur le marché actions, les dix grands indices sectoriels du S&P ont fini dans le rouge, celui de l'énergie perdant 3,62% après la clôture du marché pétrolier new-yorkais sur une baisse de plus de 5,5%, sous 34 dollars le baril pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI). Les "majors" pétrolières Exxon Mobil et Chevron ont abandonné respectivement 0,83% et 3,95%.

Ce faisceau de nouvelles préoccupants a occulté l'enquête mensuelle ADP sur l'emploi dans le secteur privé, qui a pourtant fait état de 257.000 créations de postes en décembre, bien plus que les 192.000 attendues en moyenne par les économistes.

Apple brièvement sous les 100 dollars

Apple a encore cédé 1,96% pour finir à 100,70 dollars après être passé en séance sous le seuil symbolique de 100 dollars pour la première fois depuis le 24 août. Le groupe à la pomme souffre entre autres des craintes d'une réduction de la production de l'iPhone, son produit phare, en raison d'une montée des stocks. Le titre a été le principal contributeur à la baisse du S&P et du Nasdaq.

Autre valeur malmenée ces derniers temps, la chaîne de restauration rapide Chipotle Mexican Grill a encore perdu près de 5%. La société a été convoquée devant un grand jury dans le cadre d'une enquête en cours sur des infections liées à un norovirus dans l'un de ses restaurants.

A la hausse, le spécialiste de la vidéo en ligne Netflix a bondi de 9,3% après l'annonce de son lancement dans plus de 130 pays, qui lui permet d'être désormais présent sur la majeure partie du globe, Chine exclue.

Environ 8,2 milliards d'actions ont été échangées sur la séance, contre 7,1 milliards en moyenne sur les 20 précédentes, selon les données Thomson Reuters.

(Avec Reuters)

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Commentaire 1
à écrit le 07/01/2016 à 12:55
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Vite un nouveau QE arrosage de milliards de monnaie sans valeur qui ne permet que de faire monter les cours des marchés financiers.

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